Coexistence entre la ville et le port
Marie Pétrault
Mutations
Le port de Beyrouth fait partie de la narration de la genèse de la ville. Autrefois, il était symbole d’échanges et d’interactions avec l’autre monde, à la fois culturels et matériels. Depuis l’explosion, nos yeux sont rivés sur ce port qui est actuellement totalement déconnecté de son contexte urbain, inaccessible comme la majorité de la côte. Aujourd’hui, le port est en déclin, avec un déficit import/export, une manutention obsolète due au manque de coordination des différents acteurs, entrainant une inefficacité de sa production, une augmentation de la surveillance militaire, et un repli total. Le trafic routier est très congestionné dans le centre de Beyrouth dû au transport de marchandises vers l’arrière-pays.
La Gare de Charles Hélou, le sujet d’étude principal de l’atelier, est l’une des ruptures physiques qui accentue la division entre la ville et le port. Dans un contexte où tout est frontière, où le port est exclu de la vie des habitants et n’améliore pas l’économie de la ville, comment faire de cette limite un lieu d’interaction racontant l’histoire d’une possible coexistence auparavant existante. Les murs ont été brisés, l’explosion donne alors l’opportunité de repenser une autre organisation spatiale durable.
Le projet a pour ambition d’augmenter les possibilités offertes par la ville aux habitants, travaillant à relier et créant de l’espace public. Prônant la production et la solidarité, il inclut ce qui existe déjà tout en ajoutant des intermédiaires et des initiateurs qui mettent en lien et favorisent les innovations. C’est un lieu où la mixité d’activités et d’acteurs se rencontre : exporter, importer, stocker, produire, innover, recycler, consommer, échanger, partager, contempler.
Les fonctions du port qui sont actuellement sectorisées se diversifient et se densifient afin de favoriser les échanges et un processus circulaire. L’objectif est de ramener les gens dans un même écosystème, en favorisant la proximité et la transparence des activités du port (accessibilité, décloisonnement, pour contrer les risques d’une autre explosion...).
La structure travaille à relier deux mondes, reconnectant spatialement la ville et le port. Elle permet la transition entre deux champs, deux aspects, deux niveaux. Une succession de portiques transversaux, inspirés du port industriel, viennent se plugger sur les espaces libres délaissés en bordure du quartier de Gemmayzé, franchissant l’ancienne infrastructure de l’ancienne gare routière, afin de contenir des flux longitudinaux : les vides publics.
Coexistence entre la ville et le port
Marie Pétrault
Mutations
Le port de Beyrouth fait partie de la narration de la genèse de la ville. Autrefois, il était symbole d’échanges et d’interactions avec l’autre monde, à la fois culturels et matériels. Depuis l’explosion, nos yeux sont rivés sur ce port qui est actuellement totalement déconnecté de son contexte urbain, inaccessible comme la majorité de la côte. Aujourd’hui, le port est en déclin, avec un déficit import/export, une manutention obsolète due au manque de coordination des différents acteurs, entrainant une inefficacité de sa production, une augmentation de la surveillance militaire, et un repli total. Le trafic routier est très congestionné dans le centre de Beyrouth dû au transport de marchandises vers l’arrière-pays.
La Gare de Charles Hélou, le sujet d’étude principal de l’atelier, est l’une des ruptures physiques qui accentue la division entre la ville et le port. Dans un contexte où tout est frontière, où le port est exclu de la vie des habitants et n’améliore pas l’économie de la ville, comment faire de cette limite un lieu d’interaction racontant l’histoire d’une possible coexistence auparavant existante. Les murs ont été brisés, l’explosion donne alors l’opportunité de repenser une autre organisation spatiale durable.
Le projet a pour ambition d’augmenter les possibilités offertes par la ville aux habitants, travaillant à relier et créant de l’espace public. Prônant la production et la solidarité, il inclut ce qui existe déjà tout en ajoutant des intermédiaires et des initiateurs qui mettent en lien et favorisent les innovations. C’est un lieu où la mixité d’activités et d’acteurs se rencontre : exporter, importer, stocker, produire, innover, recycler, consommer, échanger, partager, contempler.
Les fonctions du port qui sont actuellement sectorisées se diversifient et se densifient afin de favoriser les échanges et un processus circulaire. L’objectif est de ramener les gens dans un même écosystème, en favorisant la proximité et la transparence des activités du port (accessibilité, décloisonnement, pour contrer les risques d’une autre explosion...).
La structure travaille à relier deux mondes, reconnectant spatialement la ville et le port. Elle permet la transition entre deux champs, deux aspects, deux niveaux. Une succession de portiques transversaux, inspirés du port industriel, viennent se plugger sur les espaces libres délaissés en bordure du quartier de Gemmayzé, franchissant l’ancienne infrastructure de l’ancienne gare routière, afin de contenir des flux longitudinaux : les vides publics.