Ce titre provocateur résume l’intention du projet. S’appuyant sur les travaux de l’urbaniste Fanny Lopez qui décrit les trois régimes d’obsolescence des grandes infrastructures modernes (insoutenabilité énergétique, évolution des politiques de mobilité, conscientisation écologique), la proposition propose d’aborder l’autoroute non pas comme un lieu de fragmentation mais comme lieu de vie, un support de liaisons écologique et social, un nouveau type d’espace public.

Le travail s’appuie sur une très bonne connaissance du contexte local des usages de l’autoroute entre Arlon et le Luxembourg, il propose un prototype de reconversion d’une aire de repos réplicables le long de l’autoroute. Le partage modal des mobilités au niveau de l'autoroute est révisé pour répondre efficacement à la dynamique de mobilité pendulaire. Cette solution engendrera également un gain de place permettant l'intégration d'une autoroute cyclable et le développement de nouvelles lisières.

 A titre d'exemple, le village de Hondelange, autrefois privé de ses massifs forestiers va pouvoir renouer avec ceux-ci et redevenir un lieu de promenade. La zone artisanale de Weyler va pouvoir être reconnectée aux plaines agricoles et aux massifs forestiers environnants, L’aire de repos devient une interface multiservices à la croisée de tous les chemins. Elle constituera une halte pour les navettes venant et revenant du Luxembourg mais également des lieux propices à des programmations complémentaires. Il s’agit de reconvertir l’aire de services en polarité intercommunale, un nouveau lieu de vie.