Existence Minimum
Anna Pouye
ACT
Le projet propose une exploration mêlant lieux de naissance et univers agricole, à travers l’exercice de la nouvelle. A la fois outil d’analyse et de conception, nous tentons par cette projection, d’évoquer le présent au travers d’un futur hypothétique ; une conclusion-fiction comme pourrait l’appeler Rem Koolhaas. Le récit prend place au sein d’une ancienne stabulation réaffectée en maternité : Lehem.
EXTRAIT DE LA NOUVELLE
« Il est 9h et les premiers visiteurs se pressent à l’entrée de Lehem. Après avoir été désinfectés dans le sas de décontamination, les voilà dans la serre. Munis de leur panier en plastique, masque sur le visage, ils s’avancent vers les cultures à la recherche de leurs progénitures. Baignée de lumière, la moiteur leur saisi la gorge ; comme un air de tropiques.
Marie est là. Ce jour est particulier pour elle. Elle n’a pas pu prendre Théo dans les bras depuis l’accouchement, ni le toucher. Une période de 4 jours est nécessaire avant que l’enfant soit confié à ses parents. Le temps est venu. Elle doit se rendre à la planche 3. Des effluves mentholés lui effleurent les narines pendant qu’elle se faufilent entre les tours d’aromates.
Au milieu du feuillage vert et des grappes rouges, Théo dort paisiblement. Enseveli sous cette masse végétale. La petite coque qui l’entoure laisse entrapercevoir son corps lové dans des draps cotonneux. »
Existence Minimum
Anna Pouye
ACT
Le projet propose une exploration mêlant lieux de naissance et univers agricole, à travers l’exercice de la nouvelle. A la fois outil d’analyse et de conception, nous tentons par cette projection, d’évoquer le présent au travers d’un futur hypothétique ; une conclusion-fiction comme pourrait l’appeler Rem Koolhaas. Le récit prend place au sein d’une ancienne stabulation réaffectée en maternité : Lehem.
EXTRAIT DE LA NOUVELLE
« Il est 9h et les premiers visiteurs se pressent à l’entrée de Lehem. Après avoir été désinfectés dans le sas de décontamination, les voilà dans la serre. Munis de leur panier en plastique, masque sur le visage, ils s’avancent vers les cultures à la recherche de leurs progénitures. Baignée de lumière, la moiteur leur saisi la gorge ; comme un air de tropiques.
Marie est là. Ce jour est particulier pour elle. Elle n’a pas pu prendre Théo dans les bras depuis l’accouchement, ni le toucher. Une période de 4 jours est nécessaire avant que l’enfant soit confié à ses parents. Le temps est venu. Elle doit se rendre à la planche 3. Des effluves mentholés lui effleurent les narines pendant qu’elle se faufilent entre les tours d’aromates.
Au milieu du feuillage vert et des grappes rouges, Théo dort paisiblement. Enseveli sous cette masse végétale. La petite coque qui l’entoure laisse entrapercevoir son corps lové dans des draps cotonneux. »