Le village de Doel est réduit à un « village fantôme », pour certains à une zone à défendre, pour d’autres un lieu de street art, pour nous un village à soigner. L’atelier propose de répondre à la problématique suivante : « Quel avenir pour Doel ? ».

Après une interprétation des lieux en suivant le procédé du manifeste de Stalker, nous avons remarqué une cause évidente du délaissement de Doel : l’expropriation.

C’est pourquoi nous avons fait le choix de proposer un Doel Thérapeutique : une thérapie psychologique pour des habitants en deuil ayant subi une expropriation et une thérapie physique pour ce village blessé. Ainsi, Doel permettrait à ces personnes de se reconstruire psychologiquement à travers la reconstruction de leur propre habitat.

La communauté joue un rôle très important dans ce travail puisqu’elle est l’esprit du village. Nous avons cherché à organiser Doel autour de la communauté en imaginant une inversion des espaces privés et publics ; les routes laissent place à un espace à l’arrière de la maison plus privé et les jardins deviennent les espaces d’accueil ouverts sur cette communauté.

Il était aussi important de bien gérer la transition des espaces publics vers l’espace privé du nouveau Doel. Un travail que réalisent les cellules d’habitation, permettant de loger les habitants durant la période de travaux, mais aussi d’organiser de manière progressive la succession des espaces public/privé.

Notre vision pour le village de Doel s'appuie sur la promotion de la guérison communautaire et de la guérison du bâti, qui agissent comme des remèdes essentiels pour initier la transformation dans une perspective de bien-être et de santé collective.