Amélie Dandoy, Victoire Soller
MML
Matera est une ville où le développement humain est étroitement lié à la géologie. Son sol est principalement constitué d'une roche poreuse appelée « tufo di gravina », d'une épaisseur de 50 à 55 mètres, qui peut être facilement extraite et utilisée dans la construction. Les premières communautés paléolithiques s'installèrent dans les grottes naturelles grâce aux caractéristiques de ce matériau. Avec l'expansion de la ville, l'excavation des grottes ne suffisait plus, ce qui a conduit à l'ouverture de carrières pour extraire massivement le tuf.
Une série de carrières est située le long de l'ancienne Via Appia Antica, dont une seule est encore en activité. Les carrières abandonnées ont été largement utilisées comme décharges illégales. Depuis les années 90, des projets ont été lancés pour réhabiliter cette zone. La carrière où le projet sera implanté se trouve le long de cet axe, marquant l'entrée du Parc national des Murges. Elle s'étend sur une superficie de 20 000 m2 et ses parois atteignent une hauteur de 40 mètres. Elles sont striées par les disques de découpes et montrent un dégradé de couleurs en fonction de la succession stratigraphique de la pierre. Une rampe se déploie le long d'un des côtés, nous conduisant à l'intérieur de la carrière en dévoilant progressivement son paysage. Petit à petit, les bruits de la ville s'évanouissent et l'on se retrouve isolé entre les grandes parois par un silence inhabituel.
Dans cet environnement singulier, le projet est une invitation à la contemplation et à prendre le temps. Il propose la création de plusieurs espaces de baignade et de séjours temporaires au sein de cet espace autonome. En tirant parti de la position stratégique de la carrière, à la croisée entre le Parc national des Murges et la ville, la programmation vise à s'adresser aux habitants et aux visiteurs. De plus, dans cet espace évoquant l’extraction, le projet réfléchit à une réinterprétation contemporaine des pratiques vernaculaires troglodytiques de Matera et d'ailleurs. Les bains et les logements sont directement creusés dans les grandes parois verticales, en utilisant la matière même du tuf. Un espace de baignade extérieur est également aménagé dans les plateaux formés par l'extraction du tuf au fond de la carrière.
En mêlant tuf et eau, le projet s'exprime ainsi au travers de la matérialité du lieu.
Amélie Dandoy, Victoire Soller
MML
Matera est une ville où le développement humain est étroitement lié à la géologie. Son sol est principalement constitué d'une roche poreuse appelée « tufo di gravina », d'une épaisseur de 50 à 55 mètres, qui peut être facilement extraite et utilisée dans la construction. Les premières communautés paléolithiques s'installèrent dans les grottes naturelles grâce aux caractéristiques de ce matériau. Avec l'expansion de la ville, l'excavation des grottes ne suffisait plus, ce qui a conduit à l'ouverture de carrières pour extraire massivement le tuf.
Une série de carrières est située le long de l'ancienne Via Appia Antica, dont une seule est encore en activité. Les carrières abandonnées ont été largement utilisées comme décharges illégales. Depuis les années 90, des projets ont été lancés pour réhabiliter cette zone. La carrière où le projet sera implanté se trouve le long de cet axe, marquant l'entrée du Parc national des Murges. Elle s'étend sur une superficie de 20 000 m2 et ses parois atteignent une hauteur de 40 mètres. Elles sont striées par les disques de découpes et montrent un dégradé de couleurs en fonction de la succession stratigraphique de la pierre. Une rampe se déploie le long d'un des côtés, nous conduisant à l'intérieur de la carrière en dévoilant progressivement son paysage. Petit à petit, les bruits de la ville s'évanouissent et l'on se retrouve isolé entre les grandes parois par un silence inhabituel.
Dans cet environnement singulier, le projet est une invitation à la contemplation et à prendre le temps. Il propose la création de plusieurs espaces de baignade et de séjours temporaires au sein de cet espace autonome. En tirant parti de la position stratégique de la carrière, à la croisée entre le Parc national des Murges et la ville, la programmation vise à s'adresser aux habitants et aux visiteurs. De plus, dans cet espace évoquant l’extraction, le projet réfléchit à une réinterprétation contemporaine des pratiques vernaculaires troglodytiques de Matera et d'ailleurs. Les bains et les logements sont directement creusés dans les grandes parois verticales, en utilisant la matière même du tuf. Un espace de baignade extérieur est également aménagé dans les plateaux formés par l'extraction du tuf au fond de la carrière.
En mêlant tuf et eau, le projet s'exprime ainsi au travers de la matérialité du lieu.