Morton Feldman, Projection II (1951)
Interprétation par modèle procédural
Sebastian Big
Question d'Architecture, Informatique et Multimédia
Ce projet a été réalisé dans le cadre du cours « Analyse formelle et processus informatique » (Enseignants: Denis Derycke (coord.), Michel Lefèvre, Julien Rippinger). Le travail proposé aux étudiants consiste à explorer un système de composition autonome en se basant sur l’analyse d’une œuvre d’art – dans ce cas-ci une pièce musicale. Les étudiants transcrivent leur interprétation de l’œuvre choisie dans le langage de programmation Python, et génèrent des configurations spatiales paramétriques pour investir l’espace d’un cube de 10 cm de côté. Ces processus analytiques et génératifs s’opèrent exclusivement dans un espace graphique axonométrique et utilisent à des fins exploratoires l’impression 3D par extrusion de plastique ou par solidification de résine.
Projection II, de Morton Feldman, est une pièce musicale basée, non sur la notation classique de portées et de notes, mais sur une notation dite « graphique », qui commence à être utilisée dans les années 1950 comme alternative aux partitions traditionelles. En simplifiant l'écriture, les instruments et les notes prennent la forme de simples rectangles positionnés sur des portées sans lignes intermédiaires, ce qui permet de laisser une liberté d'interprétation aux musiciens.
Dans ce morceau, Feldman suit cette forme écriture en divisant les 5 instruments en 3 tons différents : le haut, le moyen et le bas. Des groupes de notes seront représentés sur une grille quadrillée dont chaque carré représente une pulsation de 72 battements par minute. La durée de la note sera représentée par le nombre de carrés qui se suivent. D’autres informations telles que le type d'instrument, la durée, le tempo, ne figurent pas sur la partition. Les phrasés musicaux ne sont pas représentés, un musicien peut jouer ce qu’il veut pour autant qu’il se situe dans un des 3 tons.
L’interprétation de ce morceau dans l’espace d’un cube suit la même logique de composition. Chaque instrument est représenté par une géométrie différente et est caractérisé par 3 tons. Chaque ton comporte une zone fixe sur l'axe Z (la hauteur) et est positionné dans cette zone en fonction de la dynamique et de l’intensité de la musique. La durée est représenté par l'épaisseur de la forme géométrique. Ainsi, en fonction du ton et de la durée, les « instruments » viendront pénétrer le cube et créer différents points dans cet espace. Représentées en négatif, les intersections de ces points créent les 3 zones de tonalité, et témoignent de la dimension de libre interprétation du morceau.
Morton Feldman, Projection II (1951)
Interprétation par modèle procédural
Sebastian Big
Question d'Architecture, Informatique et Multimédia
Ce projet a été réalisé dans le cadre du cours « Analyse formelle et processus informatique » (Enseignants: Denis Derycke (coord.), Michel Lefèvre, Julien Rippinger). Le travail proposé aux étudiants consiste à explorer un système de composition autonome en se basant sur l’analyse d’une œuvre d’art – dans ce cas-ci une pièce musicale. Les étudiants transcrivent leur interprétation de l’œuvre choisie dans le langage de programmation Python, et génèrent des configurations spatiales paramétriques pour investir l’espace d’un cube de 10 cm de côté. Ces processus analytiques et génératifs s’opèrent exclusivement dans un espace graphique axonométrique et utilisent à des fins exploratoires l’impression 3D par extrusion de plastique ou par solidification de résine.
Projection II, de Morton Feldman, est une pièce musicale basée, non sur la notation classique de portées et de notes, mais sur une notation dite « graphique », qui commence à être utilisée dans les années 1950 comme alternative aux partitions traditionelles. En simplifiant l'écriture, les instruments et les notes prennent la forme de simples rectangles positionnés sur des portées sans lignes intermédiaires, ce qui permet de laisser une liberté d'interprétation aux musiciens.
Dans ce morceau, Feldman suit cette forme écriture en divisant les 5 instruments en 3 tons différents : le haut, le moyen et le bas. Des groupes de notes seront représentés sur une grille quadrillée dont chaque carré représente une pulsation de 72 battements par minute. La durée de la note sera représentée par le nombre de carrés qui se suivent. D’autres informations telles que le type d'instrument, la durée, le tempo, ne figurent pas sur la partition. Les phrasés musicaux ne sont pas représentés, un musicien peut jouer ce qu’il veut pour autant qu’il se situe dans un des 3 tons.
L’interprétation de ce morceau dans l’espace d’un cube suit la même logique de composition. Chaque instrument est représenté par une géométrie différente et est caractérisé par 3 tons. Chaque ton comporte une zone fixe sur l'axe Z (la hauteur) et est positionné dans cette zone en fonction de la dynamique et de l’intensité de la musique. La durée est représenté par l'épaisseur de la forme géométrique. Ainsi, en fonction du ton et de la durée, les « instruments » viendront pénétrer le cube et créer différents points dans cet espace. Représentées en négatif, les intersections de ces points créent les 3 zones de tonalité, et témoignent de la dimension de libre interprétation du morceau.