Pour une architecture du care
Repenser l’infrastructure hospitalière en R.D. Congo
Trésor Lumfuankenda
La République Démocratique du Congo, tout comme l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, bénéficie de fonds de développement alloués aux nations pauvres par des projets de coopérations bilatérales et multilatérales. Une importante partie deces fonds est affectée à des projets d’infrastructures de base dont la santé reste un des volets privilégiés. L’essentiel de l’aide estinvesti, avec un certain degré d’urgence, dans les services et soins (prévention des maladies, approvisionnement en médicaments,équipements…) tandis qu’une faible partie est réservée aux infrastructures dont, quelquefois, la construction de nouveaux hôpitaux,mais souvent pour les travaux de réhabilitation des bâtiments existants qui datent pour un grand nombre de l’époque coloniale. (MSP-RDC, 2016). Malheureusement, ce dernier volet se limite, dans la plupart des cas, à un simple ravalement consistant à repeindre lesbâtiments, à l’aménagement de locaux pour recevoir de nouveaux équipements ou à l’aménagement des espaces essentiels aux serviceset soins de santé. Notre étude vise à proposer une nouvelle approche, qui cherche à réintégrer une dimension du projet architectural dans lapratique de la réhabilitation et de nouvelle construction, en s’appuyant sur le concept du Care. Au lieu de penser l’architecture de l’hôpital comme une problématique technocratique et exclusivement à partir de l’organisation fonctionnelle des pratiques médicales classiques (le Cure), ce concept de Care réintroduit l’attention sur la dimension du confort physique et psychologique des usagers (AtelierUtrecht, 2016) (Visscher, 2020) (Nurock, Carol Gilligan et l'éthique du care, 2010).
Partant d’une approche nouvelle à travers deux cas d’études, nous mettons en place une « matrice à penser » qui permet d’étudier la fonctionnalité, le vécu et le perçu de l’hôpital actuel afin d’améliorer l’usage actuel et le bien-être des usagers, les patients aussi bien que lepersonnel soignant à plusieurs échelles (nationale, urbaine et parcellaire ou architecturale).
Pour une architecture du care
Repenser l’infrastructure hospitalière en R.D. Congo
Trésor Lumfuankenda
La République Démocratique du Congo, tout comme l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, bénéficie de fonds de développement alloués aux nations pauvres par des projets de coopérations bilatérales et multilatérales. Une importante partie deces fonds est affectée à des projets d’infrastructures de base dont la santé reste un des volets privilégiés. L’essentiel de l’aide estinvesti, avec un certain degré d’urgence, dans les services et soins (prévention des maladies, approvisionnement en médicaments,équipements…) tandis qu’une faible partie est réservée aux infrastructures dont, quelquefois, la construction de nouveaux hôpitaux,mais souvent pour les travaux de réhabilitation des bâtiments existants qui datent pour un grand nombre de l’époque coloniale. (MSP-RDC, 2016). Malheureusement, ce dernier volet se limite, dans la plupart des cas, à un simple ravalement consistant à repeindre lesbâtiments, à l’aménagement de locaux pour recevoir de nouveaux équipements ou à l’aménagement des espaces essentiels aux serviceset soins de santé. Notre étude vise à proposer une nouvelle approche, qui cherche à réintégrer une dimension du projet architectural dans lapratique de la réhabilitation et de nouvelle construction, en s’appuyant sur le concept du Care. Au lieu de penser l’architecture de l’hôpital comme une problématique technocratique et exclusivement à partir de l’organisation fonctionnelle des pratiques médicales classiques (le Cure), ce concept de Care réintroduit l’attention sur la dimension du confort physique et psychologique des usagers (AtelierUtrecht, 2016) (Visscher, 2020) (Nurock, Carol Gilligan et l'éthique du care, 2010).
Partant d’une approche nouvelle à travers deux cas d’études, nous mettons en place une « matrice à penser » qui permet d’étudier la fonctionnalité, le vécu et le perçu de l’hôpital actuel afin d’améliorer l’usage actuel et le bien-être des usagers, les patients aussi bien que lepersonnel soignant à plusieurs échelles (nationale, urbaine et parcellaire ou architecturale).