C’est sur le territoire du Vogelzangbeek que notre arpentage commun a démarré au mois de septembre 2023. Nous y avons découvert trois lieux distincts ayant chacun des identités très différentes. Nous avons exploré ces territoires par un travail sensible afin de tenter de répondre aux questions qui nous ont été posées par l’atelier A.C.T. dans le but de créer un espace musical tel qu’un opéra, ouvert à tous.te.s.

Trois projets ont vu le jour:
L’autre Scène, présenté par Charlotte De Clerck (BA3) et Rose Jouslin (MA2)
L’autre Scène incarne un lieu de poésie et de rêverie, chargé d’émotions et de souvenirs, dans le paysage culturel de la ville. Installé sur le terrain d’occupation temporaire de l’école Steiner d’Anderlecht, il offre un espace dédié à la musique. Ce lieu singulier, situé à la croisée des chemins entre nature et culture, entre passé et futur, entre calme et effervescence, témoigne d’une temporalité particulière. Reliant le cimetière à la rue du Chant d’oiseau, il devient un véritable pôle temporel, un lieu où le temps semble suspendu, où l’on peut se ressourcer et se laisser emporter par le chant des oiseaux et du vent caressant le feuillage des arbres.

Cent Bitume, présenté par Neïma Bouzy (MA1), Suzon Galès (BA3) et Pablo Vaulogé (BA3)
Dans un futur proche, où le béton et les métaux sont interdits pour tenter de freiner les dérèglements climatiques et l’étalement urbain, c’est la réserve naturelle du Vogelzangbeek qui se fraie un chemin jusqu’aux abords du canal. Des usines alors laissées à l’abandon sont réemployées en grand centre de vie. Opéra, danse, potager, hébergement, un tout s’y mêle pour ralentir et aimer. Ce n’est pas un lieu mais un mouvement.

Lainières d’Aoust, présenté par Ombeline Hinfray (MA2), Ines Labo (MA2) et Yoko André.
C’est à travers l’exploration de l’île d’Aa, située au sud d’Anderlecht à Bruxelles, que nous avons croisé et entremêlé les regards, les histoires et les récits des êtres humains et non-humains de ce lieu aux paysages variés, entre ruralité et urbanité. Cette méthode évolutive, ancrée dans la proximité et l’affectif, nous a permis, au fil de ce projet, de dialoguer avec la mémoire de l’eau, entre la Senne et le Canal. Elle nous a également conduits à questionner la dualité entre nature et culture, dans un contexte de désindustrialisation. Nous proposons ainsi un regard sur ce territoire basé sur des usages collectifs et rassembleurs, afin de reconnecter ce territoire fortement fragmenté