Des architectes urbanistes au cœur d’une lutte entre des écologies concurrentes. « Quartier libre des Lentillères » contre « écocité Jardin des maraîchers » à Dijon
Pierre Bouilhol
in Cahiers de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère, numéro thématique 17 "Que font les mobilisations environnementalistes à l'architecture, à l'urbanisme et au paysage?" (accès libre)
À l’heure d’une intensification des controverses socio-environnementales autour de projets d’aménagement, une nouvelle forme de militantisme anticapitaliste émerge depuis des « zones à défendre » (ZAD). Ces mobilisations remettent en cause l’intérêt général promu en résistant contre de « grands projets inutiles et imposés ». À l’heure des dérèglements multiples, à la fois locaux et globaux, de plus en plus de conflits opposent des écologistes à d’autres écologistes. Cette enquête propose de cartographier l’histoire, les régimes narratifs et les effets d’une mobilisation socio-environnementale : celle du « quartier libre des Lentillères » en lutte contre la deuxième tranche du projet d’« écocité Jardin des maraîchers » à Dijon. Après avoir précisé les histoires à l’origine des représentations concurrentes de ce sol contesté, selon la perception qu’en ont les acteurs, l’article se concentre sur les régimes narratifs de la mobilisation ainsi que sur sa réception auprès des professionnels de l’urbain. Cette mobilisation peut être considérée comme une mise au travail vivante de la pensée écologique, un laboratoire de l’habiter qui trouble la pratique des architectes urbanistes, mais peut aussi représenter une opportunité originale pour réinterroger l’activité de projet à l’heure du nouveau régime climatique.
Des architectes urbanistes au cœur d’une lutte entre des écologies concurrentes. « Quartier libre des Lentillères » contre « écocité Jardin des maraîchers » à Dijon
Pierre Bouilhol
in Cahiers de la Recherche Architecturale, Urbaine et Paysagère, numéro thématique 17 "Que font les mobilisations environnementalistes à l'architecture, à l'urbanisme et au paysage?" (accès libre)
À l’heure d’une intensification des controverses socio-environnementales autour de projets d’aménagement, une nouvelle forme de militantisme anticapitaliste émerge depuis des « zones à défendre » (ZAD). Ces mobilisations remettent en cause l’intérêt général promu en résistant contre de « grands projets inutiles et imposés ». À l’heure des dérèglements multiples, à la fois locaux et globaux, de plus en plus de conflits opposent des écologistes à d’autres écologistes. Cette enquête propose de cartographier l’histoire, les régimes narratifs et les effets d’une mobilisation socio-environnementale : celle du « quartier libre des Lentillères » en lutte contre la deuxième tranche du projet d’« écocité Jardin des maraîchers » à Dijon. Après avoir précisé les histoires à l’origine des représentations concurrentes de ce sol contesté, selon la perception qu’en ont les acteurs, l’article se concentre sur les régimes narratifs de la mobilisation ainsi que sur sa réception auprès des professionnels de l’urbain. Cette mobilisation peut être considérée comme une mise au travail vivante de la pensée écologique, un laboratoire de l’habiter qui trouble la pratique des architectes urbanistes, mais peut aussi représenter une opportunité originale pour réinterroger l’activité de projet à l’heure du nouveau régime climatique.