Actuellement, un Plan Guide de l’ULB est développé dans le but d’améliorer les qualités du campus du Solbosh. Ce projet s’inscrit dans ce programme. Il a pour objectif de réintégrer le bâtiment S, réalisé en 1964, dans la vie du campus et d’y intégrer un laboratoire de logement universitaire ; un espace de recherche pour habiter différemment.  

Premièrement, je cherche à réintégrer le bâtiment dans son contexte par différents gestes. L’intégration d’un nouveau bâtiment latéral induit une perspective visuelle depuis la Cambre Étoile vers le Campus, mais permet également un accès direct entre les différents niveaux du site. Un second bâtiment, prenant appui sur un mur mitoyen en attente, permet de relier le bâtiment S à la rue. Ces interventions permettent ainsi, de créer une petite place publique et par la même occasion de remettre en valeur l’auvent, une prouesse technique emblématique du lieu.

Ensuite, la perspective d’entrée, soulignée par l’auvent, mène désormais à un patio généreux apportant air et lumière au sein des niveaux enterrés. Le socle, initialement un vaste parking faiblement exploité, est désormais dédié aux fonctions universitaires. De nouveaux auditoires et salles de classe se déploient autour du patio.

Les logements expérimentaux tournent autour d’une question ; comment habiter le mur ?

Dans mon projet, j’entends le mur comme un mur épais dans lequel la masse devient l’espace privatif. L’objectif était d’expérimenter plusieurs façons d’habiter, selon différents degrés de privacité, donnant de plus en plus d’importance au mur. On retrouve alors des dortoirs sous la forme d’un mur partagé, des colocations, des studios, et des maisons tournées sur elles-mêmes à la manière d’un mur d’enceinte.

Finalement, les façades reflètent cette progression de la masse. Les façades prennent l’allure d’un château fort avec des circulations verticales parsemées de meurtrières, des maisons sur le toit faisant office de tourelles, et enfin, le fameux auvent, qui devient pont-levis.