L'espanade de l'Europe, women safe
Noa Belhassen Cohen, Lou Blanchart, Anne-Charlotte Cortes, Ines Le Borgne
Eclairage et acoustique
Les étudiant·e·s ont appliqué les notions vues au cours de « Technique de construction en Acoustique et en Eclairage » (Iris Pissens) sur un espace extérieur à Bruxelles, afin de modifier la perception d’un espace public au travers de l’éclairage et de l’acoustique et ainsi améliorer la santé mentale et physique des usagers. Le choix de l’espace public a été laissé libre, avec une préférence pour des espaces encore non investis, et des espaces à la lisière entre le domaine privé et le domaine public. Les groupes de 4 étudiant·e·s ont analysé les lieux choisis à différents moments de la journée, du soir, en semaine ou en WE. Iels sont encouragés à recevoir des témoignages des passant·e·s et des résident·e·s du quartier pour définir leurs intentions. Iels partagent des références pertinentes et les adaptent aux besoins du lieu et à son échelle. Iels constituent un dossier technique pour l’installation proposée.
« La rue, c’est une horreur pour les femmes », s’exclame-t-elle, dame au visage marqué, aux cheveux longs et blonds et aux mains alourdies par les bijoux et les pierres. « C’est très dangereux. Il faut toujours être en éveil. » « Une femme en rue, ça ne dort pas. […] Une constante dans la vie des Femmes sans abri : le sexe. Comme danger, comme mode de survie, comme monnaie d’échange. Il y a des personnes qui viennent vous agresser pour du pognon ou vous piquer vos affaires, vous proposer trois francs six sous pour coucher ».
Des témoignages glaçants comme ceux-ci, on peut en entendre tous les jours dans la rue. C’est une réalité à laquelle il faut faire face. Le projet n’a pas la prétention de régler toutes ces injustices, mais d’aider et de soutenir ces femmes de la rue. S’implantant sur l’esplanade de l’Europe, dans le haut de la commune de Saint-Gilles, entre la gare du midi et l’arrêt de métro Lemonnier. Ce quartier populaire et anciennement industriel est en pleine mutation depuis plusieurs années. Le manque d’éclairage et de verdure sur l’espace apporte une insécurité persistante, souvent intensifiée la nuit. Afin de répondre au mieux à ces questions de relations avec l’environnement, les recherches sur l’architecture, sur l’espace public et sur le bien être des femmes dans l’espace public ont été indissociablement liées, et nécessairement complémentaires. C’est l’existant, le sentiment personnel et ses rapports intimes avec l’espace non-bâti qui ont qualifié cette proposition.
L'espanade de l'Europe, women safe
Noa Belhassen Cohen, Lou Blanchart, Anne-Charlotte Cortes, Ines Le Borgne
Eclairage et acoustique
Les étudiant·e·s ont appliqué les notions vues au cours de « Technique de construction en Acoustique et en Eclairage » (Iris Pissens) sur un espace extérieur à Bruxelles, afin de modifier la perception d’un espace public au travers de l’éclairage et de l’acoustique et ainsi améliorer la santé mentale et physique des usagers. Le choix de l’espace public a été laissé libre, avec une préférence pour des espaces encore non investis, et des espaces à la lisière entre le domaine privé et le domaine public. Les groupes de 4 étudiant·e·s ont analysé les lieux choisis à différents moments de la journée, du soir, en semaine ou en WE. Iels sont encouragés à recevoir des témoignages des passant·e·s et des résident·e·s du quartier pour définir leurs intentions. Iels partagent des références pertinentes et les adaptent aux besoins du lieu et à son échelle. Iels constituent un dossier technique pour l’installation proposée.
« La rue, c’est une horreur pour les femmes », s’exclame-t-elle, dame au visage marqué, aux cheveux longs et blonds et aux mains alourdies par les bijoux et les pierres. « C’est très dangereux. Il faut toujours être en éveil. » « Une femme en rue, ça ne dort pas. […] Une constante dans la vie des Femmes sans abri : le sexe. Comme danger, comme mode de survie, comme monnaie d’échange. Il y a des personnes qui viennent vous agresser pour du pognon ou vous piquer vos affaires, vous proposer trois francs six sous pour coucher ».
Des témoignages glaçants comme ceux-ci, on peut en entendre tous les jours dans la rue. C’est une réalité à laquelle il faut faire face. Le projet n’a pas la prétention de régler toutes ces injustices, mais d’aider et de soutenir ces femmes de la rue. S’implantant sur l’esplanade de l’Europe, dans le haut de la commune de Saint-Gilles, entre la gare du midi et l’arrêt de métro Lemonnier. Ce quartier populaire et anciennement industriel est en pleine mutation depuis plusieurs années. Le manque d’éclairage et de verdure sur l’espace apporte une insécurité persistante, souvent intensifiée la nuit. Afin de répondre au mieux à ces questions de relations avec l’environnement, les recherches sur l’architecture, sur l’espace public et sur le bien être des femmes dans l’espace public ont été indissociablement liées, et nécessairement complémentaires. C’est l’existant, le sentiment personnel et ses rapports intimes avec l’espace non-bâti qui ont qualifié cette proposition.