Géry Leloutre
La transformation moderne de Bruxelles.
Processus d’agencement de l’espace urbain, 1949-1979.
Laboratoire LoUIsE
La thèse s’emploie à retracer le système complexe de cristallisation des idées autour desquelles se sont montées les opérations urbanistiques et architecturales qui transformèrent le paysage Bruxellois dans l’après-guerre, une transformation qui s’est faite en absence de système formel de planification. Cette absence, combinée à la mise en œuvre d’importants travaux d’infrastructures ferroviaire et routière dans un contexte de boom immobilier, a forgé une perception générale de cette période comme erratique, destructrice et prédatrice, qui a généré l’expression de « bruxellisation ».
La recherche s’inscrit dans une volonté générale de reconsidération des effets de la transformation Moderne de Bruxelles dans ce qu’ils représentent dans la structure actuelle de l’agglomération (héritage « tangible ») et dans ce qu’ils révèlent des pratiques de conception et de construction de la ville (héritage disciplinaire), se fondant sur un travail de description des formes urbains héritées et de ses conditions d’émergence.
L’hypothèse de recherche est que la transformation moderne de Bruxelles s’opère d’une manière opportuniste, certes, mais bien plus stratégique que ce qui a été considéré jusqu’ici, où acteurs du développement urbain et concepteurs se rejoignent sur des problèmes urbains et partagent des idées communes quant au futur de la ville, et construisent des alliances objectives pour réformer progressivement, mais en profondeur et dans son ensemble, le paysage de la capitale. Si la période de transformation moderne est spécifique par l’ampleur de son impact sur la structure urbaine, elle illustre par contre une continuité en matière de pratiques d’aménagement, via des instruments de planification éprouvés, bien ancrés dans une culture spécifique belge de fabrication de la ville, qui amène à s’intéresser tout particulièrement au travail des administrateurs territoriaux, et des concepteurs qui les conseillent.
Leur travail est analysé à travers des figures —le Roadscape et la Couronne verte—, qui forment le corps de la thèse. Celles-ci se fondent sur une lecture du territoire bruxellois contemporain, qui forme le cadre d’une reconstitution des processus de mise en œuvre de plans et opérations en apparence hétéroclites. Elles forment un cadre de compréhension d’un mode de fabrication de la ville autour d’idées partagées sur la forme que doit revêtir dans le futur le territoire bruxellois et esquissent un cadre d’interprétation de la transformation moderne dans la structure urbaine actuelle.
Géry Leloutre
La transformation moderne de Bruxelles.
Processus d’agencement de l’espace urbain, 1949-1979.
Laboratoire LoUIsE
La thèse s’emploie à retracer le système complexe de cristallisation des idées autour desquelles se sont montées les opérations urbanistiques et architecturales qui transformèrent le paysage Bruxellois dans l’après-guerre, une transformation qui s’est faite en absence de système formel de planification. Cette absence, combinée à la mise en œuvre d’importants travaux d’infrastructures ferroviaire et routière dans un contexte de boom immobilier, a forgé une perception générale de cette période comme erratique, destructrice et prédatrice, qui a généré l’expression de « bruxellisation ».
La recherche s’inscrit dans une volonté générale de reconsidération des effets de la transformation Moderne de Bruxelles dans ce qu’ils représentent dans la structure actuelle de l’agglomération (héritage « tangible ») et dans ce qu’ils révèlent des pratiques de conception et de construction de la ville (héritage disciplinaire), se fondant sur un travail de description des formes urbains héritées et de ses conditions d’émergence.
L’hypothèse de recherche est que la transformation moderne de Bruxelles s’opère d’une manière opportuniste, certes, mais bien plus stratégique que ce qui a été considéré jusqu’ici, où acteurs du développement urbain et concepteurs se rejoignent sur des problèmes urbains et partagent des idées communes quant au futur de la ville, et construisent des alliances objectives pour réformer progressivement, mais en profondeur et dans son ensemble, le paysage de la capitale. Si la période de transformation moderne est spécifique par l’ampleur de son impact sur la structure urbaine, elle illustre par contre une continuité en matière de pratiques d’aménagement, via des instruments de planification éprouvés, bien ancrés dans une culture spécifique belge de fabrication de la ville, qui amène à s’intéresser tout particulièrement au travail des administrateurs territoriaux, et des concepteurs qui les conseillent.
Leur travail est analysé à travers des figures —le Roadscape et la Couronne verte—, qui forment le corps de la thèse. Celles-ci se fondent sur une lecture du territoire bruxellois contemporain, qui forme le cadre d’une reconstitution des processus de mise en œuvre de plans et opérations en apparence hétéroclites. Elles forment un cadre de compréhension d’un mode de fabrication de la ville autour d’idées partagées sur la forme que doit revêtir dans le futur le territoire bruxellois et esquissent un cadre d’interprétation de la transformation moderne dans la structure urbaine actuelle.