Le projet d'éducation implanté à Charleroi, précisément à Marchienne-au-Pont, le long de la Sambre, se situe à l'intersection de deux visages contrastés de la ville : la partie industrialisée et la partie naturelle. Ce projet se veut un modèle d'harmonie entre ces deux mondes, exploitant leurs spécificités sans qu'aucune ne prenne le dessus.

L'emplacement de ce projet vise à créer une connexion fluide entre divers routes, sentiers et pistes cyclable séparés par la Sambre. L'idée de départ était de relier la piste cyclable d'un côté à l'autre de la rivière, afin de connecter deux réseaux routiers et d'offrir un espace accessible au plus grand nombre. Cela se traduit par un pont reliant les deux rives, reposant sur des volumes bâtis qui se font face, s’intégrant dans le relief des deux côtés de la Sambre.

Le projet se distingue par la réhabilitation de métiers anciens, abandonnés suite à la fermeture des industries locales. Dans ce quartier défavorisé, plusieurs ateliers ont été pensés pour réapprendre et enseigner des savoir-faire tels que la soudure, la ferronnerie, la menuiserie, la poterie et le tissage. Ces ateliers jouissent d’un lien entre eux grâce à des arcs séparant l’espace intérieurs en offrant des perspectives traversantes. Logés dans deux grandes halles séparées par une place publique, ces formations ont pour but de revitaliser le tissu social et économique de Marchienne-au-Pont.

De l'autre côté de la Sambre se trouvent une garderie avec une bibliothèque publique et une auberge dotée de plusieurs chambres. Ces espaces, séparés par une cour de récréation, offrent un environnement éducatif et social complet, intégrant à la fois l'apprentissage, le divertissement et le repos mais offrant surtout la possibilité aux adultes en charges de profiter des formations. Le pont qui relie ces deux rives sert à la fois de lien fonctionnel entre les infrastructures et de passage pratique pour les habitants, facilitant ainsi leur accès aux différents services et activités proposés par le projet.