How to build a house for Mechelen’s artisans
Johan Metzger
MicroMegasLab
Le présent projet se base sur le postulat que l’architecture crée des communautés qui font revivre des compétences. L’idée est de renforcer les valeurs sociales et culturelles de l’artisanat en créant une plateforme physique pour donner du pouvoir aux artisans malinois. L’intention est de réintroduire un espace de fabrication et d’apprentissage dans le centre de Malines, qui viendra compléter l’actuel Institut des arts et métiers. Ainsi, l’implantation proposée est stratégique au regard de l’histoire de la ville – il s’agit d’un terrain inoccupé depuis 2001, sis au 59 Lange Schipstraat et utilisé actuellement comme parking privatif.
Comme pour tisser un lien sémantique avec les tableaux à volets du Moyen-Âge, si présents dans les édifices religieux de Malines, le projet s’envisage sous l’empreinte d’un triptyque programmatique, trois ateliers : un pour l’acier, un pour le bois et le troisième dédié au travail de la tapisserie.
Par rapport à l’écriture des éléments architectoniques, il est moins question de création d’éléments positifs que de la suppression d’un négatif laissant derrière lui un paysage géologique post-historique. Subvertissant de nombreuses attentes typologiques, les murs sont littéralement, en plan, des morceaux de dessins précédemment réalisés, générant des éléments codifiés et abstraits. Une littéralité étonnamment simple.
Le travail qui est produit est à la fois holistique, dans sa lisibilité en tant que paysage dessiné et segmenté dans l’autonomie des explorations formelles. La position aléatoire des choses permet une ouverture et une porosité entre les divers ateliers. Le projet a finalement une épaisseur impossible, il embrasse le terrain, et ce faisant, découvre et met en valeur ses qualités apparemment éparses.
Issues d’un acte projectif et réfléchi, les couches de murs, moulés en plâtre et qui pourront encore être façonnés par les artisans, sont la traduction d’un geste, la capture physique d’un mouvement et génèrent un système complexe de relations spatiales et visuelles entre l’intérieur et l’extérieur. L’esthétique qui résulte nous ramène à des formes de vie archaïques. Un monde de grottes, de vers, d'abris, de voyages au centre de la terre de Jules Verne.
How to build a house for Mechelen’s artisans
Johan Metzger
MicroMegasLab
Le présent projet se base sur le postulat que l’architecture crée des communautés qui font revivre des compétences. L’idée est de renforcer les valeurs sociales et culturelles de l’artisanat en créant une plateforme physique pour donner du pouvoir aux artisans malinois. L’intention est de réintroduire un espace de fabrication et d’apprentissage dans le centre de Malines, qui viendra compléter l’actuel Institut des arts et métiers. Ainsi, l’implantation proposée est stratégique au regard de l’histoire de la ville – il s’agit d’un terrain inoccupé depuis 2001, sis au 59 Lange Schipstraat et utilisé actuellement comme parking privatif.
Comme pour tisser un lien sémantique avec les tableaux à volets du Moyen-Âge, si présents dans les édifices religieux de Malines, le projet s’envisage sous l’empreinte d’un triptyque programmatique, trois ateliers : un pour l’acier, un pour le bois et le troisième dédié au travail de la tapisserie.
Par rapport à l’écriture des éléments architectoniques, il est moins question de création d’éléments positifs que de la suppression d’un négatif laissant derrière lui un paysage géologique post-historique. Subvertissant de nombreuses attentes typologiques, les murs sont littéralement, en plan, des morceaux de dessins précédemment réalisés, générant des éléments codifiés et abstraits. Une littéralité étonnamment simple.
Le travail qui est produit est à la fois holistique, dans sa lisibilité en tant que paysage dessiné et segmenté dans l’autonomie des explorations formelles. La position aléatoire des choses permet une ouverture et une porosité entre les divers ateliers. Le projet a finalement une épaisseur impossible, il embrasse le terrain, et ce faisant, découvre et met en valeur ses qualités apparemment éparses.
Issues d’un acte projectif et réfléchi, les couches de murs, moulés en plâtre et qui pourront encore être façonnés par les artisans, sont la traduction d’un geste, la capture physique d’un mouvement et génèrent un système complexe de relations spatiales et visuelles entre l’intérieur et l’extérieur. L’esthétique qui résulte nous ramène à des formes de vie archaïques. Un monde de grottes, de vers, d'abris, de voyages au centre de la terre de Jules Verne.