Brian Eno, Ambient 1 : Music for Airports (1978)
Interprétation par modèle procédural
Gabriel Chatel, Charles Preham
Ce projet a été réalisé dans le cadre du cours « Analyse formelle et processus informatique ». Le travail proposé aux étudiants consiste à explorer un système de composition autonome en se basant sur l’analyse d’une oeuvre d’art. Les étudiants transcrivent leur interprétation de l’oeuvre choisie dans le langage de programmation Python, et génèrent des configurations spatiales paramétriques pour investir l’espace d’un cube de 10 cm de côté.
Enseignants: Denis Derycke (coord.), Michel Lefèvre, Julien Rippinger
Ce travail est constitué de deux parties : une analyse graphique et méthodologique de la musique et des partitions de Brian Eno pour son album expérimental « Ambient 1 : Music for Airport », et une interprétation de ces analyses dans le but de concevoir notre propre production.
Pour cet album, la méthode de composition de Eno consiste à superposer des bandes sonores de différentes longueurs diffusées chacune en boucle de façon à obtenir une texture sonore basée sur une forme de répétition, mais aussi sur une forme d’évolution grâce au décalage qui s’installe entre les boucles. L’analyse se focalise sur les deux premiers titres de l’album : « 1/1 » et « 2/1 ». Chaque morceau a sa logique propre : « 1/1 » se compose d’une boucle dans laquelle s’incrémente des événements, et « 2/1 » est une superposition de huit boucles de tailles et de fréquences différentes.
Le travail d’analyse, purement géométrique, nous a permis de créer des schémas d’abstraction du processus compositionnel de ces morceaux. La deuxième étape du projet consiste à utiliser ces schémas à des fins génératives, de façon à programmer en Python un processus de composition basé sur des paramètres, certes aléatoires, mais répondant aux critères analytiques. Il s’agit donc d’isoler les éléments structurant du travail de Brian Eno, de les interpréter, puis de les intégrer dans une composition spatiale comprise dans un cube de 10 de côté. Nous obtenons alors une « boucles » de cylindre, se positionnant soit dans la partie haute, soit dans la partie basse du volume. Dans ce dernier cas, une ouverture se forme dans la partie opposée du volume. Parallèlement à cela, des volumes rectangulaires sont formés : plus la densité de colonne est forte, plus ces volumes sont hauts. Aussi, l’épaisseur de la partie haute du volume est directement corrélée au rayon des colonnes alentours. Par ailleurs, des événements liant les parties inférieures et supérieures de la composition ainsi obtenue apparaissent dans le volume lorsque certaines conditions sont validées.
L'objet résultant peut être compris comme étant un fragment d'un paysage infini où le vide prend autant d’importance que le plein, et où des éléments/évènements vienne briser la répétition.
Brian Eno, Ambient 1 : Music for Airports (1978)
Interprétation par modèle procédural
Gabriel Chatel, Charles Preham
Ce projet a été réalisé dans le cadre du cours « Analyse formelle et processus informatique ». Le travail proposé aux étudiants consiste à explorer un système de composition autonome en se basant sur l’analyse d’une oeuvre d’art. Les étudiants transcrivent leur interprétation de l’oeuvre choisie dans le langage de programmation Python, et génèrent des configurations spatiales paramétriques pour investir l’espace d’un cube de 10 cm de côté.
Enseignants: Denis Derycke (coord.), Michel Lefèvre, Julien Rippinger
Ce travail est constitué de deux parties : une analyse graphique et méthodologique de la musique et des partitions de Brian Eno pour son album expérimental « Ambient 1 : Music for Airport », et une interprétation de ces analyses dans le but de concevoir notre propre production.
Pour cet album, la méthode de composition de Eno consiste à superposer des bandes sonores de différentes longueurs diffusées chacune en boucle de façon à obtenir une texture sonore basée sur une forme de répétition, mais aussi sur une forme d’évolution grâce au décalage qui s’installe entre les boucles. L’analyse se focalise sur les deux premiers titres de l’album : « 1/1 » et « 2/1 ». Chaque morceau a sa logique propre : « 1/1 » se compose d’une boucle dans laquelle s’incrémente des événements, et « 2/1 » est une superposition de huit boucles de tailles et de fréquences différentes.
Le travail d’analyse, purement géométrique, nous a permis de créer des schémas d’abstraction du processus compositionnel de ces morceaux. La deuxième étape du projet consiste à utiliser ces schémas à des fins génératives, de façon à programmer en Python un processus de composition basé sur des paramètres, certes aléatoires, mais répondant aux critères analytiques. Il s’agit donc d’isoler les éléments structurant du travail de Brian Eno, de les interpréter, puis de les intégrer dans une composition spatiale comprise dans un cube de 10 de côté. Nous obtenons alors une « boucles » de cylindre, se positionnant soit dans la partie haute, soit dans la partie basse du volume. Dans ce dernier cas, une ouverture se forme dans la partie opposée du volume. Parallèlement à cela, des volumes rectangulaires sont formés : plus la densité de colonne est forte, plus ces volumes sont hauts. Aussi, l’épaisseur de la partie haute du volume est directement corrélée au rayon des colonnes alentours. Par ailleurs, des événements liant les parties inférieures et supérieures de la composition ainsi obtenue apparaissent dans le volume lorsque certaines conditions sont validées.
L'objet résultant peut être compris comme étant un fragment d'un paysage infini où le vide prend autant d’importance que le plein, et où des éléments/évènements vienne briser la répétition.