Cornelius Cardew, Treatise (1963-1967)
Interprétation par modèle procédural
Jules Duwez, Raban Ohlhoff
Question d'Architecture, Informatique et Multimédia
Ce projet a été réalisé dans le cadre du cours « Analyse formelle et processus informatique » (enseignants: Denis Derycke (coord.), Michel Lefèvre, Julien Rippinger). Le travail proposé aux étudiants consiste à explorer un système de composition autonome en se basant sur l’analyse d’une œuvre d’art. Les étudiants transcrivent leur interprétation de l’œuvre choisie dans le langage de programmation Python, et génèrent des configurations spatiales paramétriques pour investir l’espace d’un cube de 10 cm de côté. Ces processus analytiques et génératifs s’opèrent exclusivement dans un espace graphique axonométrique et utilisent à des fins exploratoires l’impression 3D par extrusion de plastique ou par solidification de résine.
Le travail analytique de Treatise se confronte à un paradoxe majeur ; il s’agit de déchiffrer la logique sous-jacente d’une œuvre pour laquelle, selon les dires de son auteur Cornelius Cardew, celui qui essayait d’y reconnaître une logique avait déjà perdu et ne pouvait que parvenir à un résultat erroné. La partition de Treatise est composée de formes géométriques abstraites, elle ressemble plus à un tableau de Kandinsky qu'à une partition musicale. Elle est censée être jouée sans règles et sans logique, selon la simple inspiration des musiciens, sans indication du nombre et du type d'instruments de musique. Il n'existe pas d'interprétation ou d'enregistrement accepté par Cardew qui aurait permis de baser ce travail analytique sur autre chose que ces figures abstraites.
En contraste total avec l'intention de Cardew, l’approche choisie pour générer des configurations formelles tridimensionnelles sur base de cette œuvre a été de procéder à une analyse empirique méticuleuse. Tout d'abord, des tableaux attribuent chaque symbole et chaque forme de la partition à un groupe de symboles. Le nombre, la dimension, l'intensité et la distance par rapport à la ligne transversale servant de base à toute la composition ont également été notés individuellement sous forme de valeurs numériques. Ensuite, à l'aide de la théorie de la musique classique, a été établie une charte de traduction entre, d'une part, les familles de symboles, et d'autre part, une manifestation tridimensionnelle qui se divise en transformateurs et en générateurs. Les caractéristiques de la Gestaltpsychologie ont également permis d'identifier des sous-groupes de la partition à analyser, sous-groupes qui se sont vus attribuer des valeurs numériques telles que la durée, le temps de démarrage, la densité d'information, la superficie et la relation avec les groupes voisins.
Ces différentes informations ont été interprétées les unes après les autres à l'aide d'un script Python. Sur base des valeurs obtenues, ce même script a ensuite généré une animation, véritable traduction d’une lecture de gauche à droite de la partition de Cardew dans l'espace tridimensionnel, en fonction des symboles qui composent cette dernière, et conformément aux règles établies. Chacune des règles définies contient une composante aléatoire qui varie dans un cadre ajustable, ce qui fait que chaque exécution du script produit une animation distincte.
https://sinasta.github.io/treatise_experimentation.html
Cornelius Cardew, Treatise (1963-1967)
Interprétation par modèle procédural
Jules Duwez, Raban Ohlhoff
Question d'Architecture, Informatique et Multimédia
Ce projet a été réalisé dans le cadre du cours « Analyse formelle et processus informatique » (enseignants: Denis Derycke (coord.), Michel Lefèvre, Julien Rippinger). Le travail proposé aux étudiants consiste à explorer un système de composition autonome en se basant sur l’analyse d’une œuvre d’art. Les étudiants transcrivent leur interprétation de l’œuvre choisie dans le langage de programmation Python, et génèrent des configurations spatiales paramétriques pour investir l’espace d’un cube de 10 cm de côté. Ces processus analytiques et génératifs s’opèrent exclusivement dans un espace graphique axonométrique et utilisent à des fins exploratoires l’impression 3D par extrusion de plastique ou par solidification de résine.
Le travail analytique de Treatise se confronte à un paradoxe majeur ; il s’agit de déchiffrer la logique sous-jacente d’une œuvre pour laquelle, selon les dires de son auteur Cornelius Cardew, celui qui essayait d’y reconnaître une logique avait déjà perdu et ne pouvait que parvenir à un résultat erroné. La partition de Treatise est composée de formes géométriques abstraites, elle ressemble plus à un tableau de Kandinsky qu'à une partition musicale. Elle est censée être jouée sans règles et sans logique, selon la simple inspiration des musiciens, sans indication du nombre et du type d'instruments de musique. Il n'existe pas d'interprétation ou d'enregistrement accepté par Cardew qui aurait permis de baser ce travail analytique sur autre chose que ces figures abstraites.
En contraste total avec l'intention de Cardew, l’approche choisie pour générer des configurations formelles tridimensionnelles sur base de cette œuvre a été de procéder à une analyse empirique méticuleuse. Tout d'abord, des tableaux attribuent chaque symbole et chaque forme de la partition à un groupe de symboles. Le nombre, la dimension, l'intensité et la distance par rapport à la ligne transversale servant de base à toute la composition ont également été notés individuellement sous forme de valeurs numériques. Ensuite, à l'aide de la théorie de la musique classique, a été établie une charte de traduction entre, d'une part, les familles de symboles, et d'autre part, une manifestation tridimensionnelle qui se divise en transformateurs et en générateurs. Les caractéristiques de la Gestaltpsychologie ont également permis d'identifier des sous-groupes de la partition à analyser, sous-groupes qui se sont vus attribuer des valeurs numériques telles que la durée, le temps de démarrage, la densité d'information, la superficie et la relation avec les groupes voisins.
Ces différentes informations ont été interprétées les unes après les autres à l'aide d'un script Python. Sur base des valeurs obtenues, ce même script a ensuite généré une animation, véritable traduction d’une lecture de gauche à droite de la partition de Cardew dans l'espace tridimensionnel, en fonction des symboles qui composent cette dernière, et conformément aux règles établies. Chacune des règles définies contient une composante aléatoire qui varie dans un cadre ajustable, ce qui fait que chaque exécution du script produit une animation distincte.
https://sinasta.github.io/treatise_experimentation.html