Vers une proto-architecture
Johan Metzger
Question d'Architecture, Informatique et Multimédia
Ce travail interroge l’intrication des techniques de conception, analogiques et digitales, dans l’ère post-numérique comme terreau de nouveaux espaces discursifs. Les notions d’artefact intermédiaire et d’image sont abordés par le prisme de la modélisation et du prototypage, permettant l’hypothèse des bénéfices d’une boucle entre la physicalité et le virtuel, l’intuitif et la spéculation. Leur utilisation combinée pousse à une attitude réflexive et critique capable de fonder une méthode apte à générer de nouvelles singularités architecturales.
La première étape est celle de la réalisation de dessins itératifs et narratifs, à la plume ou au feutre, réhaussés partiellement ou totalement à l’ordinateur. Souscrivant à une forme d’antiréalisme, les dessins empêchent ici, délibérément, que les structures narratives soient discernables afin d’expérimenter la fabrication d’un monde autonome. Pour arriver à des éléments fragmentaires, les formes et géométries les plus significatives sont ensuite dépliées - opération qui pourrait évoquer la confection d’un origami. Ces formes extraites, véritables entités de connaissance, sont des découpages, un morcèlement a posteriori, permettant une réduction d’informations.
Afin de renouer avec une accessibilité presque corporelle, la seconde étape est la modélisation en 3D des morceaux de dessin sélectionnés. La porosité entre l’élément qui pouvait être jusqu’alors évanescent et sa nouvelle tactilité fait tout l’intérêt du processus, acquérant une facilité de manipulation. Il y a rencontre entre une abstraction et un nouvel artefact discursif. Chaque isométrie de fragment propose un point de vue spécifique à l’objet et cherche à doter l’architecture d’une perception singulière de ses surfaces et articulations ; notamment par la mise en valeur de sa géométrie interne.
Finalement, afin d’acquérir le statut d’outils d’investigation gestuelle, spatiale et opérationnelle, les fragments sont imprimés à l’aide d’une imprimante résine. Ces objets en résine complètent et révèlent, au-delà d’eux-mêmes, le caractère du cheminement créatif, dont les étapes se produisent simultanément. Ils traduisent ce qui n’était alors qu’image en matière.
Vers une proto-architecture
Johan Metzger
Question d'Architecture, Informatique et Multimédia
Ce travail interroge l’intrication des techniques de conception, analogiques et digitales, dans l’ère post-numérique comme terreau de nouveaux espaces discursifs. Les notions d’artefact intermédiaire et d’image sont abordés par le prisme de la modélisation et du prototypage, permettant l’hypothèse des bénéfices d’une boucle entre la physicalité et le virtuel, l’intuitif et la spéculation. Leur utilisation combinée pousse à une attitude réflexive et critique capable de fonder une méthode apte à générer de nouvelles singularités architecturales.
La première étape est celle de la réalisation de dessins itératifs et narratifs, à la plume ou au feutre, réhaussés partiellement ou totalement à l’ordinateur. Souscrivant à une forme d’antiréalisme, les dessins empêchent ici, délibérément, que les structures narratives soient discernables afin d’expérimenter la fabrication d’un monde autonome. Pour arriver à des éléments fragmentaires, les formes et géométries les plus significatives sont ensuite dépliées - opération qui pourrait évoquer la confection d’un origami. Ces formes extraites, véritables entités de connaissance, sont des découpages, un morcèlement a posteriori, permettant une réduction d’informations.
Afin de renouer avec une accessibilité presque corporelle, la seconde étape est la modélisation en 3D des morceaux de dessin sélectionnés. La porosité entre l’élément qui pouvait être jusqu’alors évanescent et sa nouvelle tactilité fait tout l’intérêt du processus, acquérant une facilité de manipulation. Il y a rencontre entre une abstraction et un nouvel artefact discursif. Chaque isométrie de fragment propose un point de vue spécifique à l’objet et cherche à doter l’architecture d’une perception singulière de ses surfaces et articulations ; notamment par la mise en valeur de sa géométrie interne.
Finalement, afin d’acquérir le statut d’outils d’investigation gestuelle, spatiale et opérationnelle, les fragments sont imprimés à l’aide d’une imprimante résine. Ces objets en résine complètent et révèlent, au-delà d’eux-mêmes, le caractère du cheminement créatif, dont les étapes se produisent simultanément. Ils traduisent ce qui n’était alors qu’image en matière.