La vi(ll)e d’après
Question d’Architecture et Cinéma
La pandémie de Covid-19 représente un phénomène sensible à toutes les échelles, et préfigurateur d'autres chocs à venir. Quel sont ses impacts sur nos usages de l'espace ? Et quelles nouvelles possibilités pouvons-nous développer ? Par le récit audiovisuel, nous les avons explorées.
Comme thème d'étude cette année, il aurait été difficile de faire abstraction de la situation exceptionnelle que nous connaissons actuellement. D'une part, ses implications se font sentir à toutes les échelles de l'existence, de l'intime jusqu'au global. Et d'autre part, elle participe des chocs annoncés qui vont progressivement (mais possiblement rapidement) affecter le monde et changer radicalement la vie telle que nous la connaissons.
Dès lors, se pencher sur l'une (le "new anormal") permet de (se) préparer (à) l'autre : "il serait dommage de ne pas se servir de la crise sanitaire pour découvrir d’autres moyens d’entrer dans la mutation écologique autrement qu’à l’aveugle."[1] Ce d'autant plus qu'à défaut, ce choc risque d'être utilisé, comme ceux précédents, pour asseoir encore un peu plus l'hégémonie des super- acteurs économiques.
Les architectes et urbanistes n'ont pas été les derniers/ères à être ébranlé-e-s dans leur conception des choses, vu les modifications profondes que la pandémie induit quant à l'usage de l'espace. Beaucoup ont ainsi réfléchi aux "nouveaux espaces" (notamment via l'initiative du CIVA "Desired Spaces"). La chercheuse Ana Póvoas [2], de son côté, met en évidence que, pour faire advenir ces espaces "désirés", nous avons besoin également de les illustrer, de les mettre en images.
C'est justement sur ce terrain que le médium audiovisuel peut apporter un complément précieux aux outils habituels de l'architecte. Comme chaque année, nous avons proposé de l'exploiter, et d'explorer ce qu'il nous permet d'apprendre spécifiquement des chocs et mutations que connaît cet usage "perturbé" de l'espace, en même temps que de, peut-être, proposer des prospectives, au travers de la question : "Dans un avenir plus ou moins immédiat, à quoi ressembleront les besoins des usagers, et donc les missions des architectes ?".
Les films présentés ici sont les 3 ayant été primés à l'issue du jury de janvier 2021. Pour découvrir tous les autres films produits, rendez-vous sur www.architecturecinema.org/films.
[1] LATOUR Bruno, "Imaginer les gestes-barrières contre le retour à la production d’avant-crise", AOC, 29-03-2020, sur www.bruno-latour.fr/sites/default/files/downloads/P-202-AOC-03-20.pdf.
[2] "Espace, politique, psyché – Les contours d’une rencontre pour imager l’après Covid" (à paraître).
Kont4kt - 14'
Cannel Besnard, Najib El Barmaqui, Thomas Garnier
1m50 - 10'
Marco Dagoberti, Melodi Ertugrul, Dylan Menu
Focus - 5'30"
Meg Cortinaut, Arthur Duval, Maelys Rocher
La vi(ll)e d’après
Question d’Architecture et Cinéma
La pandémie de Covid-19 représente un phénomène sensible à toutes les échelles, et préfigurateur d'autres chocs à venir. Quel sont ses impacts sur nos usages de l'espace ? Et quelles nouvelles possibilités pouvons-nous développer ? Par le récit audiovisuel, nous les avons explorées.
Comme thème d'étude cette année, il aurait été difficile de faire abstraction de la situation exceptionnelle que nous connaissons actuellement. D'une part, ses implications se font sentir à toutes les échelles de l'existence, de l'intime jusqu'au global. Et d'autre part, elle participe des chocs annoncés qui vont progressivement (mais possiblement rapidement) affecter le monde et changer radicalement la vie telle que nous la connaissons.
Dès lors, se pencher sur l'une (le "new anormal") permet de (se) préparer (à) l'autre : "il serait dommage de ne pas se servir de la crise sanitaire pour découvrir d’autres moyens d’entrer dans la mutation écologique autrement qu’à l’aveugle."[1] Ce d'autant plus qu'à défaut, ce choc risque d'être utilisé, comme ceux précédents, pour asseoir encore un peu plus l'hégémonie des super- acteurs économiques.
Les architectes et urbanistes n'ont pas été les derniers/ères à être ébranlé-e-s dans leur conception des choses, vu les modifications profondes que la pandémie induit quant à l'usage de l'espace. Beaucoup ont ainsi réfléchi aux "nouveaux espaces" (notamment via l'initiative du CIVA "Desired Spaces"). La chercheuse Ana Póvoas [2], de son côté, met en évidence que, pour faire advenir ces espaces "désirés", nous avons besoin également de les illustrer, de les mettre en images.
C'est justement sur ce terrain que le médium audiovisuel peut apporter un complément précieux aux outils habituels de l'architecte. Comme chaque année, nous avons proposé de l'exploiter, et d'explorer ce qu'il nous permet d'apprendre spécifiquement des chocs et mutations que connaît cet usage "perturbé" de l'espace, en même temps que de, peut-être, proposer des prospectives, au travers de la question : "Dans un avenir plus ou moins immédiat, à quoi ressembleront les besoins des usagers, et donc les missions des architectes ?".
Les films présentés ici sont les 3 ayant été primés à l'issue du jury de janvier 2021. Pour découvrir tous les autres films produits, rendez-vous sur www.architecturecinema.org/films.
[1] LATOUR Bruno, "Imaginer les gestes-barrières contre le retour à la production d’avant-crise", AOC, 29-03-2020, sur www.bruno-latour.fr/sites/default/files/downloads/P-202-AOC-03-20.pdf.
[2] "Espace, politique, psyché – Les contours d’une rencontre pour imager l’après Covid" (à paraître).