Magie et quotidien - Du matériel à l'immatériel
Question d’Architecture et Cinéma (Q1)
Tout près de chez nous, y a actuellement un constat sur la banalisation du mal et l’absence d’imagination comme conséquences à une entreprise systématique à décourager l’imagination. D’où l’on peut observer dans la société la croissance d'un désir d'une réalité augmentée située sur des territoires plutôt magico-réalistes. Ce constat conduit à faire appel à un imaginaire performatif qui puisse du fait de sa puissance créative donner naissance aux modelés nécessaires à une modification profonde du monde.
Rencontrée au quotidien, la magie se compose d’évènements dont la vie s’enivre. Se rappeler seulement ces moments où la foule n’en faisaient qu’une, de cette onde vibratoire qui traversait la chair. L’architecture et le cinéma s’emparent de ces instants de magie pour en faire leur matière et, soudain, des moments d’intense émotion nous surprennent.
Ces attracteurs discrets partagés entre architecture et cinéma sont aussi prisés par d’autres arts du spectacle. Pensons au cirque, à l’art forain, au théâtre, à la danse et aux performances, à la rhétorique. En un point, à un instant, tout peut se rejoindre. Ils font jaillir des sources d’imaginaire, de désir, d’attention, d’attachement.
Nous sommes partis dès lors à l’observation de ces points de couture de nos couches d’existence, nous interroger quelle est leur fabrique. Nous avons identifié 7 groupes d'instants de magie filmique observés à travers les films réalisés par les étudiants de l’option durant ses 9 ans d’existence. Pour les identifier, nous avons donné́ à chaque catégorie des noms génériques : l’apparition/disparition, le carrousel, l’obscur, la foule, le mystère, la surprise, l’inattendu dans l’expérimentation.
Le chiffre 7 associe magie et théâtre de la mémoire, dans un désir de tenter, à partir de ces 7 points traversants, points de suture entre le réel et l’imaginaire, de pouvoir reconstruire une cartographie magique du monde. Pour approcher cette notion, une méthode inédite a été mise en place. La magie a été approchée de manière expérimentale à partir de ce modèle de théâtre, rassemblant sous le terme de magie-monde les 7 thématiques, dont le toit était soutenu par 7 colonnes.
Tout a commencé par l’exploration de ces thèmes à partir de totems thématiques théâtralisant un des « espaces vides » du quotidien - cette notion chère à Peter Brook qui se partage aussi bien entre cinéma, architecture, théâtre et mémoire. Un totem, prenant toute sa signification de présence symbolique spatiale et un outil d’observation active de son environnement, in fine ce totem (thématisé) - observatoire et observé – est devenu repère et objet de référence dans la réalisation des films, qui restent empreints de sa présence.
Tråd - 15'30"
Johanna Luna Fernandez, Antoine Boudesocque, Arthur Battesti
Les mythes mettent en scène des énergies symboliques et ils reflètent les aspects de la condition humaine. Dans la mythologie grecque, les Moires interprètent la logique linéaire de la vie à travers les gestes de la couture. Nous mettons en scène cette allégorie, et nous questionnons les relations entre le travail manuel et la linéarité des vies que l’on aperçoit au quotidien. A travers ce court-métrage nous cherchons à mettre en lumière les étapes de la vie, le destin, la foi, le temps qui passe... Autant de thèmes communs que le mythe des moires nous permet d’illustrer.
Présence(s) - 9'
Queen Habimana, Rim Karmouni, Aude Cliquennois
Trois jeunes filles à la rencontre d’événements irrationnels révélant en elles des obsessions. Plantes, apparitions ou flammes les pousseront respectivement à puiser au plus profond d’elles jusqu’à se retrouver toutes les trois dans les bois au beau milieu de la nuit, une nuit effrayante, une nuit inspirante. Au rythme de leurs désirs elles se laissent porter dans l’engouement d’une danse sans fin. Trois sorcières en naissent.
Le Prisme - 9'
Frédéric Kancel, Capucine Rombi
Malho, un jeune impassible sous l’emprise affective de sa mère, voit sa vie tourmentée après une irruption des plus improbables.
Temps Mort - 8'
Ismaël Nikolaou, Romain Fointaine
Après une longue et éprouvante journée, vient le moment de se coucher mais cette fois ci Ismaël ne va pas vivre un rêve paisible et idéal mais une série de cauchemars ne s’arrêtant pas. Ismaël atterrit chaque nuit dans un village étrange, abandonné, de vagues souvenirs refont surfaces mais ceux-ci sont perturbés par des visions d’horreur, des événements infernaux qu’il ne peut éviter et des rencontres psychédéliques incompréhensibles, que se passe-t-il dans ce village ? Est-ce une trace de son passé, quel est le message derrière tout ça ?
A Flor de Piel - 9'30
Marta Bautista, Rafael Pamplona, Sofia de Bonis
Chaque jour, nous éprouvons des sensations très différentes : nous écoutons de la musique, nous mangeons nos plats préférés, nous apprécions l’architecture en rentrant chez nous... Mais il existe une sensation qui passe inaperçue : le toucher. Que se passerait-il si chaque friction, toucher, poignée de main ou coup laissait une trace sur notre peau ? En appréciant chaque moment de contact physique, nous pouvons voir comment le corps du protagoniste apprécie ces moments de la journée en fleurissant un dessin différent chaque jour.
Elle e(s)t moi - 12'
Alexandra Duley, Kenza Idrissi Kaitouni, Léa Ragheb
Sarah, une jeune fille au quotidien banal, découvre un collier magique chez son grand-père. Lorsqu’elle le porte, Odette une jeune femme pleine de vie apparaît à la place de Sarah dans le reflet du miroir. D’abord effrayée, Sarah va petit à petit laisser Odette enter dans sa vie et apprendre à vivre pleinement. Sarah s’accepte enfin, elle découvre alors qu’Odette est sa grand-mère lorsqu’elle était jeune.
Magie et quotidien - Du matériel à l'immatériel
Question d’Architecture et Cinéma (Q1)
Tout près de chez nous, y a actuellement un constat sur la banalisation du mal et l’absence d’imagination comme conséquences à une entreprise systématique à décourager l’imagination. D’où l’on peut observer dans la société la croissance d'un désir d'une réalité augmentée située sur des territoires plutôt magico-réalistes. Ce constat conduit à faire appel à un imaginaire performatif qui puisse du fait de sa puissance créative donner naissance aux modelés nécessaires à une modification profonde du monde.
Rencontrée au quotidien, la magie se compose d’évènements dont la vie s’enivre. Se rappeler seulement ces moments où la foule n’en faisaient qu’une, de cette onde vibratoire qui traversait la chair. L’architecture et le cinéma s’emparent de ces instants de magie pour en faire leur matière et, soudain, des moments d’intense émotion nous surprennent.
Ces attracteurs discrets partagés entre architecture et cinéma sont aussi prisés par d’autres arts du spectacle. Pensons au cirque, à l’art forain, au théâtre, à la danse et aux performances, à la rhétorique. En un point, à un instant, tout peut se rejoindre. Ils font jaillir des sources d’imaginaire, de désir, d’attention, d’attachement.
Nous sommes partis dès lors à l’observation de ces points de couture de nos couches d’existence, nous interroger quelle est leur fabrique. Nous avons identifié 7 groupes d'instants de magie filmique observés à travers les films réalisés par les étudiants de l’option durant ses 9 ans d’existence. Pour les identifier, nous avons donné́ à chaque catégorie des noms génériques : l’apparition/disparition, le carrousel, l’obscur, la foule, le mystère, la surprise, l’inattendu dans l’expérimentation.
Le chiffre 7 associe magie et théâtre de la mémoire, dans un désir de tenter, à partir de ces 7 points traversants, points de suture entre le réel et l’imaginaire, de pouvoir reconstruire une cartographie magique du monde. Pour approcher cette notion, une méthode inédite a été mise en place. La magie a été approchée de manière expérimentale à partir de ce modèle de théâtre, rassemblant sous le terme de magie-monde les 7 thématiques, dont le toit était soutenu par 7 colonnes.
Tout a commencé par l’exploration de ces thèmes à partir de totems thématiques théâtralisant un des « espaces vides » du quotidien - cette notion chère à Peter Brook qui se partage aussi bien entre cinéma, architecture, théâtre et mémoire. Un totem, prenant toute sa signification de présence symbolique spatiale et un outil d’observation active de son environnement, in fine ce totem (thématisé) - observatoire et observé – est devenu repère et objet de référence dans la réalisation des films, qui restent empreints de sa présence.