Exploitation des numérisations pour l’analyse urbaine en contexte archéologique :
Réflexion méthodologique sur le site précolombien de Pachacamac
Alexandre Van Dongen (ULB), Sébastien Lambot (UCL), Peter Eeckhout (ULB) et David Lo Buglio (ULB)
Laboratoire AlICe
Le relevé aérien a connu depuis plusieurs années, grâce à la démocratisation des drones, une croissance exponentielle. Les outils disponibles aujourd’hui offrent la possibilité de réaliser des acquisitions photogrammétriques et radar (pénétration du sol) à basse altitude. Ces nouveaux dispositifs sont issus de plusieurs champs disciplinaires et fournissent une quantité de données que l’on peut qualifier de massives et dont la majorité des acteurs (cartographes, géomètres, archéologues, architectes) ne se servent que partiellement. Ces données servent le plus souvent pour l’enregistrement de l’état actuel des édifices dans le but d’en faire le monitoring et/ou servir de socle métrique/morphologique pour l’élaboration d’hypothèses de restitution, de valorisation du patrimoine ou encore de prospection. Dans ce contexte, la complexité des numérisations est souvent réduite à une sélection d’informations exploitables et rarement envisagée pour investiguer des propriétés du lieu non perceptibles visuellement (Collective, 2011).
Notre recherche ambitionne, de manière générale, de nouvelles pistes de réflexions pour l’exploitation d’un grand volume de données afin d’accroître notre connaissance des logiques de conception urbaine dans un contexte d’étude patrimoniale. Les données issues du travail de numérisation pourraient permettre d’analyser et de représenter le non-visible à l’échelle urbaine. Nous entendons dans ce contexte tout ce qui n’est pas visible à l’œil nu ou qui n’est pas immédiatement mesurable et qui fait sens dans l’analyse architecturale et urbanistique d’un lieu. Dans le cas spécifique qui nous concerne, le site archéologique de Pachacamac sur la côte centrale du Pérou, l’étude du non-visible porte sur trois volets : 1) l’analyse de l’intervisibilité qui donne des informations quant à la disposition dans l’espace des différentes structures et leurs relations les unes par rapport aux autres, 2) l’étude des flux qui permet d’apporter une composante dynamique dans l’utilisation de l’espace et 3) l’étude des structures enfouies qui est indispensable pour pouvoir mener l’analyse d’un site à l’échelle urbaine.
Contribution au colloque SCAN’20, acceptée pour publication.
Exploitation des numérisations pour l’analyse urbaine en contexte archéologique :
Réflexion méthodologique sur le site précolombien de Pachacamac
Alexandre Van Dongen (ULB), Sébastien Lambot (UCL), Peter Eeckhout (ULB) et David Lo Buglio (ULB)
Laboratoire AlICe
Le relevé aérien a connu depuis plusieurs années, grâce à la démocratisation des drones, une croissance exponentielle. Les outils disponibles aujourd’hui offrent la possibilité de réaliser des acquisitions photogrammétriques et radar (pénétration du sol) à basse altitude. Ces nouveaux dispositifs sont issus de plusieurs champs disciplinaires et fournissent une quantité de données que l’on peut qualifier de massives et dont la majorité des acteurs (cartographes, géomètres, archéologues, architectes) ne se servent que partiellement. Ces données servent le plus souvent pour l’enregistrement de l’état actuel des édifices dans le but d’en faire le monitoring et/ou servir de socle métrique/morphologique pour l’élaboration d’hypothèses de restitution, de valorisation du patrimoine ou encore de prospection. Dans ce contexte, la complexité des numérisations est souvent réduite à une sélection d’informations exploitables et rarement envisagée pour investiguer des propriétés du lieu non perceptibles visuellement (Collective, 2011).
Notre recherche ambitionne, de manière générale, de nouvelles pistes de réflexions pour l’exploitation d’un grand volume de données afin d’accroître notre connaissance des logiques de conception urbaine dans un contexte d’étude patrimoniale. Les données issues du travail de numérisation pourraient permettre d’analyser et de représenter le non-visible à l’échelle urbaine. Nous entendons dans ce contexte tout ce qui n’est pas visible à l’œil nu ou qui n’est pas immédiatement mesurable et qui fait sens dans l’analyse architecturale et urbanistique d’un lieu. Dans le cas spécifique qui nous concerne, le site archéologique de Pachacamac sur la côte centrale du Pérou, l’étude du non-visible porte sur trois volets : 1) l’analyse de l’intervisibilité qui donne des informations quant à la disposition dans l’espace des différentes structures et leurs relations les unes par rapport aux autres, 2) l’étude des flux qui permet d’apporter une composante dynamique dans l’utilisation de l’espace et 3) l’étude des structures enfouies qui est indispensable pour pouvoir mener l’analyse d’un site à l’échelle urbaine.
Contribution au colloque SCAN’20, acceptée pour publication.