Gestion de la déprise industrielle face au risque de montée des eaux à Lavéra
Omar Asif, Léa Boquier, Mathide Pieters
TerrainS
Les tracés des rives du canal de Caronte, qui relie l’Etang de Berre à la Méditerranée, ont connu des évolutions, passant d'une série d'étangs à un canal créé par l'homme pour devenir la zone industrielle de Marseille. Avec la montée des eaux, ces terres remblayées sur la mer sont désormais menacées d'immersion.
Le projet se concentre sur la zone industrielle pétrochimique de Lavéra, située sur la rive sud du canal. Il s’inscrit dans une réflexion sur la nécessité de changement de paradigme industriel (désindustrialisation, décarbonation, réductions drastiques des émissions de CO2) face aux effets du changement climatique). Cette zone industrielle est confrontée à la menace imminente de la montée des eaux qui pourrait submerger le port industriel, entraînant une catastrophe écologique avec une pollution de l'eau encore plus dévastatrice. Dans ce contexte, l'objectif du projet est de rétablir une continuité entre la ville de Martigues et le canal de Caronte, dont les rives ont été monopolisées par l'activité industrielle depuis le 19e siècle.
Pour y parvenir, le projet prévoit le démantèlement des infrastructures industrielles telles que les pipelines, les hangars et les silos. En parallèle, la création d'un canal secondaire suivant l'ancien tracé côtier permet de redonner de l’espace pour l'eau et de récupérer des terres. Les parties « dures » sont rehaussées pour protéger les quais des inondations. Une promenade relie le centre historique de Martigues au Fort de Bouc, actuellement enclavé derrière le complexe industriel de Lavéra. Les zones vertes existantes sur le site ainsi que les zones peu utilisées et menacées sont aménagées en zones tampons afin de contrer les effets de la montée des eaux et de protéger les infrastructures côtières.
Sur ce nouveau territoire aménagé, un programme public est mis en place pour restituer les rives du canal aux habitants. Ce programme comprend la préservation de la zone humide, la construction de logements, d'un campus, de lieux culturels et récréatifs, tout en maintenant une partie du port industriel adossé à un nouveau port de plaisance situé sur le canal secondaire. Les zones rehaussées sont aménagées à différentes hauteurs pour offrir une promenade agréable jusqu'au Fort de Bouc. Le port industriel est surélevé à 3 mètres au-dessus du niveau de l'eau, tandis que le campus qui le longe monte à 7 mètres, offrant aux promeneurs une vue panoramique sur le port, le canal de Caronte et la mer Méditerranée. La partie ouest du port industriel est transformée en une marina de loisirs, contribuant ainsi au désenclavement de l’île de Bouc et à la restauration de son attractivité passée.
Le projet a été développé dans le cadre du projet Erasmus + « Melimed – Métropoles du littoral méditerranéen, enjeux climatiques et solutions de résilience » (partenaires : ENSAMarseille, IUAVenezia, ENARabat, Faculté d’architecture de l’ULB, AVITEM)
Plan collectif des travaux individuels suivants
Gestion de la déprise industrielle face au risque de montée des eaux à Lavéra
Omar Asif, Léa Boquier, Mathide Pieters
TerrainS
Les tracés des rives du canal de Caronte, qui relie l’Etang de Berre à la Méditerranée, ont connu des évolutions, passant d'une série d'étangs à un canal créé par l'homme pour devenir la zone industrielle de Marseille. Avec la montée des eaux, ces terres remblayées sur la mer sont désormais menacées d'immersion.
Le projet se concentre sur la zone industrielle pétrochimique de Lavéra, située sur la rive sud du canal. Il s’inscrit dans une réflexion sur la nécessité de changement de paradigme industriel (désindustrialisation, décarbonation, réductions drastiques des émissions de CO2) face aux effets du changement climatique). Cette zone industrielle est confrontée à la menace imminente de la montée des eaux qui pourrait submerger le port industriel, entraînant une catastrophe écologique avec une pollution de l'eau encore plus dévastatrice. Dans ce contexte, l'objectif du projet est de rétablir une continuité entre la ville de Martigues et le canal de Caronte, dont les rives ont été monopolisées par l'activité industrielle depuis le 19e siècle.
Pour y parvenir, le projet prévoit le démantèlement des infrastructures industrielles telles que les pipelines, les hangars et les silos. En parallèle, la création d'un canal secondaire suivant l'ancien tracé côtier permet de redonner de l’espace pour l'eau et de récupérer des terres. Les parties « dures » sont rehaussées pour protéger les quais des inondations. Une promenade relie le centre historique de Martigues au Fort de Bouc, actuellement enclavé derrière le complexe industriel de Lavéra. Les zones vertes existantes sur le site ainsi que les zones peu utilisées et menacées sont aménagées en zones tampons afin de contrer les effets de la montée des eaux et de protéger les infrastructures côtières.
Sur ce nouveau territoire aménagé, un programme public est mis en place pour restituer les rives du canal aux habitants. Ce programme comprend la préservation de la zone humide, la construction de logements, d'un campus, de lieux culturels et récréatifs, tout en maintenant une partie du port industriel adossé à un nouveau port de plaisance situé sur le canal secondaire. Les zones rehaussées sont aménagées à différentes hauteurs pour offrir une promenade agréable jusqu'au Fort de Bouc. Le port industriel est surélevé à 3 mètres au-dessus du niveau de l'eau, tandis que le campus qui le longe monte à 7 mètres, offrant aux promeneurs une vue panoramique sur le port, le canal de Caronte et la mer Méditerranée. La partie ouest du port industriel est transformée en une marina de loisirs, contribuant ainsi au désenclavement de l’île de Bouc et à la restauration de son attractivité passée.
Le projet a été développé dans le cadre du projet Erasmus + « Melimed – Métropoles du littoral méditerranéen, enjeux climatiques et solutions de résilience » (partenaires : ENSAMarseille, IUAVenezia, ENARabat, Faculté d’architecture de l’ULB, AVITEM)