Co-production institutionnalisée des services d’Eau, d’Hygiène et d’Assainissement dans le périurbain de Kinshasa. Cas du programme « Village et École Assainis » dans les Aires de Santé « Biyela » (Zone de Santé Biyela) et de « Lonzo (Zone de Santé Binza-Météo) : de 2006 à 2016
Jean-Pierre Ilito Boozi
Cette thèse porte sur les questions de gouvernance des services urbains de base dans les villes du Sud. Elle aborde comme objet d’étude, la question de pérennité d’accès aux services d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement, qui reste préoccupante dans le milieu périurbain. L’étude interroge d’une part, le processus d’urbanisation des villes du sud à travers l’intégration de l’infrastructure en réseaux conventionnels et alternatifs, dans un contexte d’accès limité aux services précités. Elle questionne d’autre part, la multiplicité des structures et d’acteurs qui semble garantir l’opérationnalité et la coordination de ces services sur terrain. Cette recherche exploratoire analyse cet objet d’étude sous le prisme de la co-production institutionnalisée des services, afin de voir si ce concept pourrait représenter une adaptation institutionnelle spécifique aux circonstances politiques et logistiques particulières. L’analyse explore, notamment, des caractéristiques et des facteurs pertinents à un système de fourniture du service qui relève de la co-production.
L’étude mobilise en effet le cas d’un programme gouvernemental de la République Démocratique du Congo, dénommé “Village et Ecole Assainis”. Ce programme développe l’approche “zone de santé” qui sous-tend une politique d’améliorer l’accessibilité des services urbains de base, via l’inclusion des pouvoirs publics et des citoyens par la participation décisionnelle de la communauté. La thèse se repose sur trois échelles d’analyse pour vérifier la pérennité d’accès à ces services. La première est celle de la ville de Kinshasa, capitale de la R.-D. Congo, avec 9 965 km² de superficie et une population estimée à 14 342 439 habitants. Ladite échelle aborde la question des services précités en lien avec celle de la santé publique, dans ce pays ainsi que dans cette mégalopole d’Afrique subsaharienne. La deuxième est celle de la commune, qui questionne le niveau de planification et d’opérationnalisation des activités. Cela, dans la zone de santé de Biyela, localisée à l’Est de la ville dans la commune de Kimbanseke, ainsi que dans celle de Binza Météo, localisée à l’Ouest dans la commune de Ngaliema. La troisième est celle du quartier, qui examine comparativement les caractéristiques de deux cas d’études choisis, en termes de pérennité d’accès à ces trois services, à savoir : (1) l’aire de santé Biyela, avec 120 ha de superficie et une population de 23 614 habitants ; (2) l’aire de santé LONZO au camp Luka avec 89 ha de superficie et une population de 42 761 habitants.
La thèse poursuit ainsi un objectif général qui est celui d’étudier l’efficacité d’une gouvernance alternative au service conventionnel, au travers d’une analyse critique de l’approche Zone de Santé, développée par ce programme gouvernemental de la R.-D. Congo. Elle pose notamment la question principale de recherche à savoir, si la co-production institutionnalisée mobilisée comme une alternative de gouvernance locale au service conventionnel est une condition de pérennité d’accès à ces trois services concernés. Le but est d’en tirer des enseignements sur le mode d’accessibilité à long terme des services susmentionnés dans les zones périurbaines des villes du Sud en général et de Kinshasa en particulier.
Open House
Tim Pierson
BA2
D’un côté on retrouve des maisons et des entrepôts qui nous emmènent vers le Wiels, de l’autre côté, une longue colonnade nous amène à la gare du midi. Situé entre deux mondes urbains différents, le projet, c’est-à-dire l’école de cirque, cherche à réunir ces deux contextes en les réduisant à leur fonction fondamentale, contenir et soutenir respectivement. C’est l’idée de base qui a guidé le projet et que l’on retrouve dans sa morphologie.
Ensuite, vient s’ajouter la volonté d’animer le quartier, qui présente aujourd’hui un aspect triste et délaissé. Afin d’y parvenir, le projet cherche à s’ouvrir au maximum sur le quartier, d’être en constante communication avec celui-ci à travers des relations visuelles et de créer des espaces publics et privés que les étudiants de l’école mais aussi les habitants du quartier pourront s’approprier. D’où le nom « Open House ». C’est ainsi que le rez-de-chaussée peut s’ouvrir entièrement du côté rue, afin de rendre la limite entre intérieur et extérieur et donc privé et public floue. La cafétéria devient publique et peut s’étendre vers la rue. Différents équipements, marqués en rouge, viennent s’insérer dans le projet et créent davantage d’espaces appropriables. D’autre part, le programme a été adapté aux intentions. La salle de classe et la salle de réunion ont été remplacées par le grand espace central du R+1 doté de gradins amovibles. Cela crée un espace polyvalent, capable de s’adapter à une multitude d’usages.
L’école de cirque cherche à créer un point focal dans le quartier, tant pour les étudiants que pour les habitants, afin de lui redonner un peu de vie.