Urban Assemblages
Q1 - Nadia Casabella, Benoît Burquel, Alberto Squizzato (doctorant LoUIsE)
Q2 - Gery Leloutre, Nadia Casabella

Thématique
Urban Assemblages est un atelier de recherche par le projet qui est né de deux convictions :

• Les villes sont capables d’éclairer notre présent et (proche) futur
• Il est nécessaire d'entamer une transition socio-économique et écologique en tant que prémisse d'un avenir durable ailleurs.

Pour pouvoir accompagner une telle transition, l’atelier invite les étudiants à dépasser l'héritage de l'urbanisme. Cela nécessite de saisir les flux, les acteurs et les lieux dans leurs propositions de transformation urbaine. Les villes sont en effet tissées de flux et de stocks de matières et d'énergie. Elle dépendent de processus techniques et socio-économiques spécifiques de production et de consommation. Dans les temps turbulents et instables que nous habitons, il devient urgent d’explorer comment nous pouvons participer à ces processus en tant que concepteurs spatiaux. Il s’ensuit les questions suivantes :

• Comment intégrer les assemblages instables dont ces flux et acteurs déclenchent, dans la conception, des lieux physiques ?
• Comment rendre ces mêmes assemblages plus durables, éventuellement plus « circulaires » dans un sens qui dépasserait les récits dominants ?
• La circularité peut-elle en effet devenir une pratique située nous aidant à « repenser » systématiquement les villes et les processus qui y sont articulés ?

Finalités
Les finalités sont les suivantes :

• élargir les limites disciplinaires et méthodologiques du projet architectural pour le transformer en outil de recherche et d’action ;
• passer d’une approche de conception centrée sur l’objet à une approche systémique, qui s’empare de la question des flux matériels et énergétiques dans la ville et des processus qui contribue à articuler spatialement ces flux, aussi appelée métabolisme urbain ;
• porter à la connaissance des étudiants les principes de l’économie circulaire, selon le double enjeu de réduire la dépendance des villes à leur arrière-pays et de repenser la croissance, comme alternative au modèle linéaire extractiviste qui caractérise les sociétés industrielles ;
• introduire les étudiants à un usage compétent des échelles spatiales dans leur conceptions : apprendre à comprendre l’imbrication des échelles spatiales au sein de la zone de projet et également être attentif aux éventuels débordements territoriaux hors du strict périmètre d’intervention prédéfini ;
• considérer le temps comme outil de conception par la prospective et par le processus ;
• développer une réflexion critique sur la dimension publique de toute intervention dans la ville : Pour qui conçoit-on ? Comment atteindre les parties potentiellement affectées et/ou intéressées ? Quels types d’implications sont-ils possibles ?

Q1 Excess space
Le premier quadrimestre fut dédié à Milano Sud, dans un projet conjoint de l’atelier et du cours d’option AED (ULB), et du Dipartimento di Architettura e Studi Urbani (Politecnico di Milano), initié par HUB.brussels dans le cadre de la visite d’Etat initialement prévue le 25 mars 2020 à Milan.

Q2 Conservation radicale
Au deuxième quadrimestre, nous sommes partis à Marchienne-au-Pont, dans la périphérie ouest de Charleroi : un territoire en décomposition qui sera la cible d'investissements majeurs dans les années à venir.