ACT - Ar(t)chitecture, corps, transdiscipline
Une chou-fleur sur Uranus
Emilio Lopez Menchero, Miguel Pinto
ACT questionne l’architecture en se fondant sur la corporéité ; le corps, son corps, un corps dans ses relations à l’écoumène. Paraphrasant la théoricienne féministe Adrienne Rich, nous ambitionnons d’explorer le territoire le plus proche de nous – notre corps.
Nous proposons une approche cadrée par les préoccupations de la transition sociétale et environnementale actuelles, considérant les corps comme des territoires rendus visibles ou invisibles (corps inclus - corps exclus).
ACT s’attache à mettre en évidence la nécessité que nous avons aujourd’hui de cultiver un savoir critique pour construire des relations collaboratives qui permettent l’inclusion des oubliés.
L’idée-guide de l’atelier est la question de la relation du corps multiple (genré, non-genré, sexué, asexué, physique, psychique, biologique, hormonal, jouissif, athlétique ou grabataire) à son espace.
Il s’agit de penser la relation des corps aux espaces mais surtout de mettre en acte ces relations.
Le projet est utilisé comme un outil de connaissance pour questionner les dissymétries vécues aujourd’hui par les publics rendus invisibles par leur exclusion ou leur minorité.
Ainsi le corps contemporain, le corps vivant, le corps humain, le corps physique, le corps civique, le corps instrumenté, le corps normé, le corps social et politique, le corps malade, dysfonctionnel, sa mesure, son identité, … sont travaillés comme notre matière première.
Penser l’architecture, c’est penser un art qui couvre, recouvre, anime ce corps. Il en est une extension technique, prothétique d’une certaine façon et fondamentalement poétique. L’architecture est analyse inventive, sensible de l’espace par sa pratique corporelle, dans ses rapports entre l’intime et l’extime, ou en termes juridiques entre le privé et le public.
Les perceptions nouvelles permises par l’avancée des techniques médicales ou numériques interrogent le devenir des corps ; simple surcouche digitale, modification instrumentale, hormonale : notre « Être-à-l’espace » s’en voit potentiellement réinventé.
Penser les relations du corps à l’espace c’est aussi considérer le rapport à autrui : le corps social. Porteur d’une symbolique collective, d’une nécessité de « faire société » ou conçu comme instrument normatif qui surveille et punit, le corps cristallise des enjeux qui dépassent, questionnent le corps propre.
Le corps est au Monde : si l’espace social tend à devenir notre horizon, si l’écoumène se trouve architecturée de plus en plus profondément, quelle place est-elle envisageable pour le non-humain, quelles relations entretenir avec le vivant ?
Nous travaillons de façon transdisciplinaire sur la méthode et de façon rigoureusement disciplinaire sur le contenu. En effet, nous envisageons d’intervenir en acte, tantôt au plus près d’un terrain par des pratiques empruntées à l’approche anthropologique (faire atelier dans une maison de retraite par exemple), tantôt apparentées à l’Art conceptuel (Protocole/ Dispositif).
Nous interrogeons nos moyens disciplinaires, à partir d’eux-mêmes : les outils de figuration architecturale (les modalités et conventions de représentation graphiques par exemple), ainsi que les pratiques très concrètes liées à l’art de bâtir (le chantier comme lieu d’expression de rapports sociaux), doivent pouvoir être affinés, enrichis, remis en perspective à la lumière d’une recherche sur la diversité corporelle.
Les étudiants ont ainsi à trouver par une approche personnelle, une attitude induisant leurs actes de projet, que ce soit au travers d’une recherche conceptuelle et sa monstration ou sur le terrain concret d’une réalité invisibilisée.
La recherche et l’identification de situations concrètes, de terrains d’actions actuels ou d’acteurs avérés anime notre conduite dans une approche transscalaire et transdisciplinaire au regard de situations qui interpellent les étudiants sur des thèmes et des publics spécifiques.
ACT - Ar(t)chitecture, corps, transdiscipline
Une chou-fleur sur Uranus
Emilio Lopez Menchero, Miguel Pinto
ACT questionne l’architecture en se fondant sur la corporéité ; le corps, son corps, un corps dans ses relations à l’écoumène. Paraphrasant la théoricienne féministe Adrienne Rich, nous ambitionnons d’explorer le territoire le plus proche de nous – notre corps.
Nous proposons une approche cadrée par les préoccupations de la transition sociétale et environnementale actuelles, considérant les corps comme des territoires rendus visibles ou invisibles (corps inclus - corps exclus).
ACT s’attache à mettre en évidence la nécessité que nous avons aujourd’hui de cultiver un savoir critique pour construire des relations collaboratives qui permettent l’inclusion des oubliés.
L’idée-guide de l’atelier est la question de la relation du corps multiple (genré, non-genré, sexué, asexué, physique, psychique, biologique, hormonal, jouissif, athlétique ou grabataire) à son espace.
Il s’agit de penser la relation des corps aux espaces mais surtout de mettre en acte ces relations.
Le projet est utilisé comme un outil de connaissance pour questionner les dissymétries vécues aujourd’hui par les publics rendus invisibles par leur exclusion ou leur minorité.
Ainsi le corps contemporain, le corps vivant, le corps humain, le corps physique, le corps civique, le corps instrumenté, le corps normé, le corps social et politique, le corps malade, dysfonctionnel, sa mesure, son identité, … sont travaillés comme notre matière première.
Penser l’architecture, c’est penser un art qui couvre, recouvre, anime ce corps. Il en est une extension technique, prothétique d’une certaine façon et fondamentalement poétique. L’architecture est analyse inventive, sensible de l’espace par sa pratique corporelle, dans ses rapports entre l’intime et l’extime, ou en termes juridiques entre le privé et le public.
Les perceptions nouvelles permises par l’avancée des techniques médicales ou numériques interrogent le devenir des corps ; simple surcouche digitale, modification instrumentale, hormonale : notre « Être-à-l’espace » s’en voit potentiellement réinventé.
Penser les relations du corps à l’espace c’est aussi considérer le rapport à autrui : le corps social. Porteur d’une symbolique collective, d’une nécessité de « faire société » ou conçu comme instrument normatif qui surveille et punit, le corps cristallise des enjeux qui dépassent, questionnent le corps propre.
Le corps est au Monde : si l’espace social tend à devenir notre horizon, si l’écoumène se trouve architecturée de plus en plus profondément, quelle place est-elle envisageable pour le non-humain, quelles relations entretenir avec le vivant ?
Nous travaillons de façon transdisciplinaire sur la méthode et de façon rigoureusement disciplinaire sur le contenu. En effet, nous envisageons d’intervenir en acte, tantôt au plus près d’un terrain par des pratiques empruntées à l’approche anthropologique (faire atelier dans une maison de retraite par exemple), tantôt apparentées à l’Art conceptuel (Protocole/ Dispositif).
Nous interrogeons nos moyens disciplinaires, à partir d’eux-mêmes : les outils de figuration architecturale (les modalités et conventions de représentation graphiques par exemple), ainsi que les pratiques très concrètes liées à l’art de bâtir (le chantier comme lieu d’expression de rapports sociaux), doivent pouvoir être affinés, enrichis, remis en perspective à la lumière d’une recherche sur la diversité corporelle.
Les étudiants ont ainsi à trouver par une approche personnelle, une attitude induisant leurs actes de projet, que ce soit au travers d’une recherche conceptuelle et sa monstration ou sur le terrain concret d’une réalité invisibilisée.
La recherche et l’identification de situations concrètes, de terrains d’actions actuels ou d’acteurs avérés anime notre conduite dans une approche transscalaire et transdisciplinaire au regard de situations qui interpellent les étudiants sur des thèmes et des publics spécifiques.