Le cours de Projet Bachelier 2 fonde sa pédagogie sur un enseignement strictement horizontal : toutes les questions, objectifs et évaluations sont identiques pour l’ensemble des étudiants.

L’ambition essentielle de l’atelier est d’accompagner chaque étudiant·e dans son cheminement personnel vers l’acquisition d’une autonomie réflexive et méthodologique, nécessaire pour s’épanouir dans les années supérieures.

Ainsi, chaque quadrimestre est thématisé suivant une logique pédagogique progressive, de complexité croissante :

• Le Q1 se focalise sur les questions de « l’habiter » : les relations de l’être humain avec son environnement immédiat, à une échelle « domestique », dans un contexte peu contraignant.
• Le Q2 élargit et complexifie le champ des réflexions contextuelles et programmatiques, pour engager une recherche sur le caractère PUBLIC de l’architecture, située dans la ville réelle.

Transversalement, tous les travaux de l’année contribuent à développer et consolider différents champs de compétences indispensables et complémentaires : la narration d’intentions et de stratégies projectuelles clairement exprimées, la représentation qualitative de l’architecture en 2D et en 3D, l’exploitation de références architecturales judicieusement choisies et bien analysées, la composition et l’expression de projets incarnés.

With Observation

Le deuxième quadrimestre With observation a pour objet la transformation d’un déjà-là.
A l’inverse d’une conception ex-nihilo, la production architecturale actuelle s’oriente, pour des raisons à la fois écologiques et économiques, vers un travail consistant essentiellement à aménager des situations existantes.

L’objectif est de valoriser un déjà-là ordinaire : un îlot bruxellois commun.
A travers l’observation de son contenu, il est demandé de se questionner sur la valeur de la matière présente et définir ses potentiels. A défaut de l’idéologie de la tabula rasa, il s’agit de faire évoluer l’environnement bâti et paysager à travers la qualification des espaces vides et pleins afin d’assurer la résilience de l’îlot.

Le site est volontairement choisi pour la présence d’éléments existants. L’existence d’un déjà-là est vue comme l’affirmation d’intuitions, la stimulation d’initiatives et l’occasion de réfléchir à partir de contraintes et d’opportunités que tout site réel propose. Il n’y a ici aucun dogme, ni investigation patrimoniale mais simplement la proposition de s’interesser à l’ordinaire de la ville, en regardant attentivement un site, en analysant ses diverstiés formelles, ses usages variés, ses empreintes historiques.

La proposition d’un atelier de fabrication comme programme s’insère dans une réflexion actuelle sur la présence de la production en ville et la nécessité de son maintien. Selon une stratégie économique de délocalisation, les activités industrielles qui nécessitent de grandes surfaces au sol, ont été progressivement rejetées de la ville. Les autorités publiques et les urbanistes observent que ce phénomène a un impact négatif sur l’économie, la qualité de vie et le bilan énergétique des centres urbains. Il est question ici de repenser la mixité urbaine par le maintien d’activités de production à échelle locale pour une ville plus durable.

L’atelier de fabrication peut prendre différentes définitions, laissé au choix de chaque étudiant·e :

- une brasserie avec espace de dégustation et de vente

- un atelier de menuiserie avec fablab public

- un entrepôt de stockage et de tri de vêtements de seconde main avec espace d’essayage et de vente
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