Ce projet prend place dans cette utopie où la petite ceinture n’est plus consacrée à la mobilité mais reconvertie afin de proposer des logements publics. Je choisis de travailler sur base du master plan de Noémie Laval, dans lequel l’îlot est réinterprété afin de fragmenter l’espace public et d’estomper la dualité marquée actuellement par les boulevards et historiquement par les enceintes. Le tronçon envisagé est situé entre la place de la Monnaie et la place Jean Jacobs. Plusieurs enjeux émergent de l’analyse du site : la question des raccords à l’existant, des vis-à-vis, des connections … Une nouvelle liaison est également créée entre le quartier Saint Gilles et les quelques îlots enclavés par les fonctions publics dans le quartier des Marolles. Cette rue est soulignée par l’implantation de bâtis, de part et d’autre, dans une même logique des rues types Bruxelloises.

L’ensemble du projet est guidé par une volonté de reconsidérer notre rapport à l’eau, notamment par la création d’une nouvelle pièce : l’épuratoire. Celle-ci rassemble l’ensemble des équipements d’eau d’une habitation (évier, buanderie, douche …) en un seul et même espace. L’objectif est de réduire la consommation d’eau d’un foyer en diminuant la quantité d’équipements tout en privilégiant la qualité de ces espaces. En effet, alors que les noyaux sanitaires bénéficient rarement d’une lumière naturelle, je décide d’inverser la tendance.

L’épuratoire est envisagé comme un espace tampon entre les zones circulatoires et le logement qui se déclinent selon les étages ( couloirs, coursives, duplex, mezzanines, …) afin de proposer différentes typologies. Cette nouvelle pièce a également comme volonté d’installer un système de traitement et de recyclage des eaux par des bassins de phyto-épuration. Ils sont le fil conducteur de l’ensemble du projet, du logement jusqu’à l’espace public. En variant les connections entre les usagers et les bassins, cela permet d’intimiser, de connecter, de donner un sentiment d’un espace plus grand …