Ce projet propose une lecture volontairement controversée d’une situation architecturale caractéristique de nos territoires. Sur base de l’hypothèse qu’une esthétisation de la vie quotidienne s’opère dans nos milieux, le scénario du bâtiment ici proposé envisage ce que pourrait donner une cristallisation de ce phénomène, encore essentiellement restreint à la sphère domestique, dans des environnements où il semblerait avoir moins de raisons d’être, comme les institutions. Dans une promenade entre globalisation, engagement social, imaginaire de soi, renoncement politique, égocentrisme, écologie, économie de moyens, histoire, conservation, proéminence de l’image, simulation et hypocrisie, il s’agit peut-être moins de chercher des réponses que de poser des questions — en équilibre parfois rompu entre prise au sérieux, ironie, cynisme, lucidité, empathie, et culpabilité.