Habiter les extractions, ou le désir d'un territoire sauvage
Lucas Boute, Elias Ruffault
Pratiques critiques
Ici et là s’étalent des tas d’histoires. Ces histoires, nos histoires, sont comme une amulette. Une amulette ouverte, indéfinie, commune et partagée. C’est le genre d’amulette qu’on garde quelque part dans sa tête, contenant l’image sacrée de « nature sauvage ». C’est le genre d’amulette qui contient ces sentiments de mélancholie, celle qui nous rappelle, à tort ou à raison, notre détachement face à cette nature. Que se passe-t-il alors derrière cette image sacrée ? De quelles manières de se rapporter au monde atteste-t-elle ?
Notre histoire découvre les coulisses de l’image sauvage de l’Alaska. Il devient évident que derrière ces coulisses se cache une réalité bien complexe, où tout converge et se contredit à la fois. Une chose est claire : d’un point de vue occidental l’Alaska est comme une grande carrière ouverte, une carrière qui alimente le monde occidental en ressources, d’une part concrètes et matérielles, et d’autre part imaginaires et spirituelles.
A l’offre de ces demandes consuméristes se trouvent dès lors dans notre histoire : Un pipeline traversant l’entièreté d’un pays ; des refuges, des roadhouses et des camps ouvriers disséminés le long des routes ; des milliers de mètres carrés et de mètres cubes de terres exploitées et couronnées de plateformes pétrolières ; d’autres milliers de mètres carrés de territoires sanctuaire de terres « intactes » et « sauvages » protégeant le devenu objet : Nature.
À cet égard, sous le prisme des sols, des paysages, et des expressions du sublime, sont mises en abyme la manifestation de ces logiques extractivistes et coloniales.
Par des actions de reprise et de différence, de soin et de transgression, de dérision et d’hybridation, nous avons cherchés à brouiller les catégories existantes, afin de surpasser des discours dominants et réducteurs présents en ces lieux.
Habiter les extractions, ou le désir d'un territoire sauvage
Lucas Boute, Elias Ruffault
Pratiques critiques
Ici et là s’étalent des tas d’histoires. Ces histoires, nos histoires, sont comme une amulette. Une amulette ouverte, indéfinie, commune et partagée. C’est le genre d’amulette qu’on garde quelque part dans sa tête, contenant l’image sacrée de « nature sauvage ». C’est le genre d’amulette qui contient ces sentiments de mélancholie, celle qui nous rappelle, à tort ou à raison, notre détachement face à cette nature. Que se passe-t-il alors derrière cette image sacrée ? De quelles manières de se rapporter au monde atteste-t-elle ?
Notre histoire découvre les coulisses de l’image sauvage de l’Alaska. Il devient évident que derrière ces coulisses se cache une réalité bien complexe, où tout converge et se contredit à la fois. Une chose est claire : d’un point de vue occidental l’Alaska est comme une grande carrière ouverte, une carrière qui alimente le monde occidental en ressources, d’une part concrètes et matérielles, et d’autre part imaginaires et spirituelles.
A l’offre de ces demandes consuméristes se trouvent dès lors dans notre histoire : Un pipeline traversant l’entièreté d’un pays ; des refuges, des roadhouses et des camps ouvriers disséminés le long des routes ; des milliers de mètres carrés et de mètres cubes de terres exploitées et couronnées de plateformes pétrolières ; d’autres milliers de mètres carrés de territoires sanctuaire de terres « intactes » et « sauvages » protégeant le devenu objet : Nature.
À cet égard, sous le prisme des sols, des paysages, et des expressions du sublime, sont mises en abyme la manifestation de ces logiques extractivistes et coloniales.
Par des actions de reprise et de différence, de soin et de transgression, de dérision et d’hybridation, nous avons cherchés à brouiller les catégories existantes, afin de surpasser des discours dominants et réducteurs présents en ces lieux.