Unité de Production
Sophie Dars, Paul Mouchet, Thierry Decuypere
UP poursuit un cycle de réflexion par le projet quant à l’impact du « changement de régime climatique » sur la pratique architecturale. Alors que le monde de la construction réagit aux crises actuelles essentiellement par la paisible perspective du développement durable, nous nous intéresserons aux auteurs pour qui la notion de crise, et la potentielle sortie par le haut qu’elle sous-entend, doit être remplacée par une prise aux sérieux des conséquences d’un changement en cours, inévitable et radical de nos manières d’être au monde.
Le semestre sera l’occasion de découvrir à travers des textes, des conférences et des projets, des penseurs qui prennent la mesure de l’état du monde depuis la publication en 1972 du rapport « The Limits to Growth » par l’équipe du MIT de Dennis Meadows. Ce rapport a mis en évidence le risque d’effondrements multiples et interconnectés résultant d’une poursuite de la croissance dans le cadre d’une planète aux ressources finies. Les effondrements prédits par ce modèle sont aujourd’hui confirmés la science et partagé par une partie croissante de la société civile sans que les mesures nécessaires soient engagées.
A part quelques initiatives minoritaires, le monde de l’architecture semble affecté superficiellement par ce changement de paradigme tant dans sa manière de penser les programmes, le rapport aux usagers, la matérialité des bâtiments ou le dessin du projet. Les projets développés lors du semestre seront l’occasion de mesurer les effets potentiels de ce « nouveau régime climatique » sur notre manière de parler et de donner forme à l’architecture.
Un portrait néo-matérialiste de Ganshoren
Ce quadrimestre nous avons travaillé sur le portrait néo-matérialiste de Ganshoren, à la manière dont ce territoire accueillera les enjeux et conséquences des mutations écologiques en devenir. Ce territoire Ganshoren, est une zone suburbaine étrange, infraordinaire, peuplée de situations antagonistes et hétéroclites, à la frontière entre ville et campagne au nord-ouest de Bruxelles.
Nous nous intéressons à comment penser un territoire à travers la notion de néo-materialisme portée par l’historien Timothy J. LeCain en partant d’un entretien avec l’auteur intitulé: « Le culturel est toujours matériel, et le matériel est toujours culturel. »
Le changement de modèle qui s’impose à notre société implique un profond questionnement de nos habitudes constructives et de nos modes de vie pour réduire notre impact sur la biosphère. L’objectif de cette réduction passe par une amélioration de notre compréhension des systèmes écologiques. Dans son ouvrage The Matter of History Timothy J. LeCain décrit les interrelations entre la culture humaine et ce qu’il définit comme un monde matériel natural dynamique; comment l’un et l’autre s’influencent. Comment les forces écologiques ont imprégné, influencé nos manière d’etre au monde hier et encore aujourd’hui. Des penseurs comme Deleuze, Guattari ou encore Bruno Latour, nous ont invités à comprendre les humains et leurs diverses cultures comme émergeant de leurs interactions avec un environnement composé d’autres agents, allant des fils de cuivre dans nos murs aux arbres d’une forêt, en passant par les vaches qui paissent dans un pâturage lointain. Le culturel est toujours matériel et le matériel est toujours culturel
Unité de Production
Sophie Dars, Paul Mouchet, Thierry Decuypere
UP poursuit un cycle de réflexion par le projet quant à l’impact du « changement de régime climatique » sur la pratique architecturale. Alors que le monde de la construction réagit aux crises actuelles essentiellement par la paisible perspective du développement durable, nous nous intéresserons aux auteurs pour qui la notion de crise, et la potentielle sortie par le haut qu’elle sous-entend, doit être remplacée par une prise aux sérieux des conséquences d’un changement en cours, inévitable et radical de nos manières d’être au monde.
Le semestre sera l’occasion de découvrir à travers des textes, des conférences et des projets, des penseurs qui prennent la mesure de l’état du monde depuis la publication en 1972 du rapport « The Limits to Growth » par l’équipe du MIT de Dennis Meadows. Ce rapport a mis en évidence le risque d’effondrements multiples et interconnectés résultant d’une poursuite de la croissance dans le cadre d’une planète aux ressources finies. Les effondrements prédits par ce modèle sont aujourd’hui confirmés la science et partagé par une partie croissante de la société civile sans que les mesures nécessaires soient engagées.
A part quelques initiatives minoritaires, le monde de l’architecture semble affecté superficiellement par ce changement de paradigme tant dans sa manière de penser les programmes, le rapport aux usagers, la matérialité des bâtiments ou le dessin du projet. Les projets développés lors du semestre seront l’occasion de mesurer les effets potentiels de ce « nouveau régime climatique » sur notre manière de parler et de donner forme à l’architecture.
Un portrait néo-matérialiste de Ganshoren
Ce quadrimestre nous avons travaillé sur le portrait néo-matérialiste de Ganshoren, à la manière dont ce territoire accueillera les enjeux et conséquences des mutations écologiques en devenir. Ce territoire Ganshoren, est une zone suburbaine étrange, infraordinaire, peuplée de situations antagonistes et hétéroclites, à la frontière entre ville et campagne au nord-ouest de Bruxelles.
Nous nous intéressons à comment penser un territoire à travers la notion de néo-materialisme portée par l’historien Timothy J. LeCain en partant d’un entretien avec l’auteur intitulé: « Le culturel est toujours matériel, et le matériel est toujours culturel. »
Le changement de modèle qui s’impose à notre société implique un profond questionnement de nos habitudes constructives et de nos modes de vie pour réduire notre impact sur la biosphère. L’objectif de cette réduction passe par une amélioration de notre compréhension des systèmes écologiques. Dans son ouvrage The Matter of History Timothy J. LeCain décrit les interrelations entre la culture humaine et ce qu’il définit comme un monde matériel natural dynamique; comment l’un et l’autre s’influencent. Comment les forces écologiques ont imprégné, influencé nos manière d’etre au monde hier et encore aujourd’hui. Des penseurs comme Deleuze, Guattari ou encore Bruno Latour, nous ont invités à comprendre les humains et leurs diverses cultures comme émergeant de leurs interactions avec un environnement composé d’autres agents, allant des fils de cuivre dans nos murs aux arbres d’une forêt, en passant par les vaches qui paissent dans un pâturage lointain. Le culturel est toujours matériel et le matériel est toujours culturel