Thématique: le cohabitât à toutes ses échelles

L’objectif est de sensibiliser les étudiants aux éléments de cohérence multiscalaire, entre les échelles urbanistiques et les échelles architecturales du projet : 

• XL - l’échelle urbaine globale ;
• L - l’échelle du contexte morphologique proche du projet ; 
• M - l’échelle du site même ; 
• S - l’échelle architecturale d’un immeuble de logements (ou de plusieurs logements dans 1 ensemble) faisant partie du projet ;
• XS - l’échelle du détail en relation à son contexte 

Pour ce faire, l’atelier prend pour thématique la question du « vivre ensemble », en proposant des recherches prospectives des modes d’Habiter en cohabitât. Le cohabitât est ici constitué d’un ensemble de 12 logements « intergénérationnels » et d’un atelier (900 m2). 

Processus

L’exercice se développe en 3 parties. 

1) Couloir, matérialité et/en maquette - 1/20  

L’exercice vise à s’interroger sur la spatialité de l’espace du « couloir », à travers une approche onirique, sans contexte défini, mais dans le cadre d’un programme connu, à savoir un cohabitât. La maquette est ici appréhendée comme outil de conception, avec une grande attention accordée aux atmosphères et à la matérialité. 
Le couloir est-il un espace partagé, quel est son rôle ? Quelles sont ses relations qu’il peut entretenir avec l’espace extérieur, avec les espaces privés ? Quelle peut en être l’atmosphère, la matérialité ou la structure ? 
Quels matériaux peuvent se mettre au service de l’atmosphère souhaitée ? Quelles sensations peuvent émaner de la matérialité ?  Quelle est la place de la couleur ? La lumière peut-elle être comprise comme un matériau ? 
Comment les éléments structurels peuvent-ils déterminer l’écriture spatiale ? Dimensionnement, rythme, séquences visuelles, lumière,  etc… 

2) Plan-masse - 1/1000 & 1/200  

L’objectif consiste à intervenir dans un « modèle urbanistique existant » en y intégrant le cohabitât qui fera l’objet de la phase suivante.
Le travail consiste à implanter le cohabitât dans un parmi 3 modèles urbanistiques au choix, en supprimant une partie des immeubles et/ou en requalifiant le tout ou partie de l’espace public, si nécessaire. 
L’articulation entre l’ensemble existant et ce cohabitât est laissée à la discrétion de l’étudiant mais avec objectif d’y apporter une valeur ajoutée urbaine aux différents niveaux de lecture ; logement, immeuble, quartier, ville. 

3) Cohabitât - 1/100 & 1/50  

Considérant le logement comme une des questions fondamentales, l’objectif est de s’interroger sur son évolution nécessaire en réponse aux mutations de la société d’aujourd’hui. Pour aborder ces enjeux, nous avons proposé de développer un cohabitat au travers de différentes questions : 

• Outre l’efficacité reconnue au point de vue économique et écologique de la mutualisation des espaces, comment veiller à y développer au mieux les qualités du point de vue social  ?
• Comment assumer le lien affectif du chez-soi tout en donnant du sens à la mutualisation de certains espaces ? 
• Quel mode de vie (au quotidien) est généré par les modalités de mise en partage proposées  ? Quels en sont les avantages  ? 
• Comment ce mode de vie innovant ne devient-il pas « exclusif », déconnecté à outrance du contexte alentour et de sa sociabilité urbaine plus classique  ? 

Enjeux 

Un enjeu fondamental sera de définir ce qui relève du « privatif » et du « collectif », en en déterminant les proportions respectives. Faut-il privilégier le commun ? Préserver le privatif tout en y intégrant des espaces communs ? Sous quelles formes  ? Clusters, salle polyvalente, pièce « joker », espaces ouverts de distribution, espaces verts collectifs, …  

L’intégration dans cet ensemble de certaines affectations et/ou services et/ou outils, destinés aux habitants du cohabitât, mais aussi éventuellement du quartier, sera également l’objet d’une attention particulière.  

Outre la diversité des logements, il est donc demandé de développer des logements qualitatifs au niveau fonctionnel et spatial qui corroborent étroitement les ambitions du plan masse, mais également les enjeux en termes de matérialité (et ce en collaboration étroite avec les enseignants du cours de Structure).