Laboratoire Histoire Théorie Critique
Q1 - Iwan Strauven, Wouter Van Acker
(Victoire Chancel, Anne-Laure Iger – doctorantes hortence)
Q2 - Jean-Didier Bergilez, Vincent Brunetta
Le Laboratoire Histoire Théorie Critique propose une formation qui combine la recherche appliquée propre à tout atelier du projet d’architecture et les spécificités de l’approche théorique caractéristique des formations optionnelles appelées « Questions d’architecture ».
Ce regroupement pédagogique est fondé sur le partage de convictions fondamentales simples : « faire de l’architecture » ne peut se comprendre hors de l’histoire, ni se penser sans théorie, ni se fonder sans critique ; « apprendre l’architecture », c’est également s’ouvrir à d’autres figures qu’au seul « architecte qui fait projet », pour parler plus globalement des pratiques qui sont liées aux différents métiers de l’architecture. Plus largement et spécifiquement à la fois, il s’attache au développement chez l’étudiant.e d’une attitude réflexive enrichissant les théories et les pratiques de l’architecture.
Avec des expertises différentes, des pédagogiques distinctes et des attentions propres aux deux équipes d’enseignants, ce projet pédagogique entend particulièrement :
L’atelier du projet aborde des questions relatives à l’histoire et à la théorie de l’architecture selon le mode de la recherche appliquée au travers d’exercices et travaux de natures différentes (projets, recherches, analyses, ...). Chaque période fait l’objet d’une thématisation spécifique prétexte heuristique à projets variés.
(1.) Au premier quadrimestre de cette année 2019–2020, l’atelier a proposé aux étudiant.e.s d’interroger la typologie architecturale de la Villa. Historiquement porteuse d’un certain type de rapport au territoire - qu’elle soit antique (Villa de Pline le jeune) ou renaissante (vicentine (villas palladiennes), romaine (Villa Giulia) ou toscane (Villa Médicis)) –, la villa a pour fondement une certaine articulation de la pensée du bâti avec celle du paysage tout entier et pour théorie implicite une compréhension globale du rapport de l’homme à son milieu. Or, partant de la conviction de la valeur de la mémoire dans les pratiques durables, la nécessité de repenser notre façon d’occuper le monde aujourd’hui demande de se remémorer des façons d’occuper et de penser ce territoire.
Les étudiant.e.s de l’atelier se sont attelé.e.s à questionner, par le projet, cette typologie de la villa et les usages qui lui sont conférés de manière à les faire dialoguer avec les problématiques contemporaines. Plus précisément, ils et elles ont travaillé à la conception d’une villa implantée sur un morceau de territoire carolorégien : une parcelle située à Presles où se trouve « la ferme modèle » de Marcel Leborgne (habitation et exploitation agricole, datant du XVIIe siècle, rénovée vers 1939).
(2.) Durant le second semestre, les étudiant.e.s ont été invité.e.s à se saisir de la proposition curatoriale faite par les architectes de ADVVT, les architectes d’intérieur Doorzon et le photographe/architecte Filip Dujardin pour la XVe Biennale Internationale d’Architecture de Venise (2016). Intitulée Bravoure Scarcity Beauty, celle-ci entendait questionner la contemporanéité du rapport des architectes à l’artisanat, dans des conditions générales de pénurie. Le projet pédagogique thématique de ce deuxième quadrimestre entendait reprendre cet appel et cette proposition comme prétexte heuristique susceptible de soutenir notre regard sur la production architecturale d’aujourd’hui et d’hier mais aussi comme mode opératoire potentiel pour la conception architecturale.
Les étudiant.e.s ont ainsi repris à leur compte l’intuition de la Bravoure Team, et appliqué de manière critique le dispositif consistant à identifier des fragments d’architecture pouvant être envisagés comme autant de formes de bravoures architecturales à l’heure de la pénurie. A partir d’une recherche prolongeant et dépassant les limites géographiques et temporelles de la proposition de 2016, les étudiant.e.s ont constitué individuellement et collectivement un atlas augmentant la proposition d’origine. Parallèlement, ils et elles ont conçu un projet individuel convoquant certains des modes opératoires identifiés dans cet atlas.
Laboratoire Histoire Théorie Critique
Q1 - Iwan Strauven, Wouter Van Acker
(Victoire Chancel, Anne-Laure Iger – doctorantes hortence)
Q2 - Jean-Didier Bergilez, Vincent Brunetta
Le Laboratoire Histoire Théorie Critique propose une formation qui combine la recherche appliquée propre à tout atelier du projet d’architecture et les spécificités de l’approche théorique caractéristique des formations optionnelles appelées « Questions d’architecture ».
Ce regroupement pédagogique est fondé sur le partage de convictions fondamentales simples : « faire de l’architecture » ne peut se comprendre hors de l’histoire, ni se penser sans théorie, ni se fonder sans critique ; « apprendre l’architecture », c’est également s’ouvrir à d’autres figures qu’au seul « architecte qui fait projet », pour parler plus globalement des pratiques qui sont liées aux différents métiers de l’architecture. Plus largement et spécifiquement à la fois, il s’attache au développement chez l’étudiant.e d’une attitude réflexive enrichissant les théories et les pratiques de l’architecture.
Avec des expertises différentes, des pédagogiques distinctes et des attentions propres aux deux équipes d’enseignants, ce projet pédagogique entend particulièrement :
L’atelier du projet aborde des questions relatives à l’histoire et à la théorie de l’architecture selon le mode de la recherche appliquée au travers d’exercices et travaux de natures différentes (projets, recherches, analyses, ...). Chaque période fait l’objet d’une thématisation spécifique prétexte heuristique à projets variés.
(1.) Au premier quadrimestre de cette année 2019–2020, l’atelier a proposé aux étudiant.e.s d’interroger la typologie architecturale de la Villa. Historiquement porteuse d’un certain type de rapport au territoire - qu’elle soit antique (Villa de Pline le jeune) ou renaissante (vicentine (villas palladiennes), romaine (Villa Giulia) ou toscane (Villa Médicis)) –, la villa a pour fondement une certaine articulation de la pensée du bâti avec celle du paysage tout entier et pour théorie implicite une compréhension globale du rapport de l’homme à son milieu. Or, partant de la conviction de la valeur de la mémoire dans les pratiques durables, la nécessité de repenser notre façon d’occuper le monde aujourd’hui demande de se remémorer des façons d’occuper et de penser ce territoire.
Les étudiant.e.s de l’atelier se sont attelé.e.s à questionner, par le projet, cette typologie de la villa et les usages qui lui sont conférés de manière à les faire dialoguer avec les problématiques contemporaines. Plus précisément, ils et elles ont travaillé à la conception d’une villa implantée sur un morceau de territoire carolorégien : une parcelle située à Presles où se trouve « la ferme modèle » de Marcel Leborgne (habitation et exploitation agricole, datant du XVIIe siècle, rénovée vers 1939).
(2.) Durant le second semestre, les étudiant.e.s ont été invité.e.s à se saisir de la proposition curatoriale faite par les architectes de ADVVT, les architectes d’intérieur Doorzon et le photographe/architecte Filip Dujardin pour la XVe Biennale Internationale d’Architecture de Venise (2016). Intitulée Bravoure Scarcity Beauty, celle-ci entendait questionner la contemporanéité du rapport des architectes à l’artisanat, dans des conditions générales de pénurie. Le projet pédagogique thématique de ce deuxième quadrimestre entendait reprendre cet appel et cette proposition comme prétexte heuristique susceptible de soutenir notre regard sur la production architecturale d’aujourd’hui et d’hier mais aussi comme mode opératoire potentiel pour la conception architecturale.
Les étudiant.e.s ont ainsi repris à leur compte l’intuition de la Bravoure Team, et appliqué de manière critique le dispositif consistant à identifier des fragments d’architecture pouvant être envisagés comme autant de formes de bravoures architecturales à l’heure de la pénurie. A partir d’une recherche prolongeant et dépassant les limites géographiques et temporelles de la proposition de 2016, les étudiant.e.s ont constitué individuellement et collectivement un atlas augmentant la proposition d’origine. Parallèlement, ils et elles ont conçu un projet individuel convoquant certains des modes opératoires identifiés dans cet atlas.