Ce projet se situe à la Hulpe, au sud de Bruxelles et de la forêt de Soignes, plus précisément dans le village de la Gaillemarde et dans une partie du domaine Solvay (appartenant au château de la Hulpe).  C’est la vallée de la rivière de l’Argentine qui a principalement fait l’objet de mon étude.

Lors de nos recherches et visites de terrain, nous avons découvert que la rivière était accompagnée de nombreux étangs dissimulés. La présence de l’eau le long de la rivière y est d’ailleurs presque imperceptible. Néanmoins des « chemins de désir » se sont tracés, leur empreinte témoignant de pratiques relatives à cette rivière. Mes rencontres avec riverains et touristes ont de plus révélé une forte demande pour la mise en valeur de ces différents plans d’eau ainsi que de l’Argentine. 

J’ai donc naturellement pris le parti de suivre les pistes déjà amorcées tout en répondant à la topographie existante, de manière à prononcer la relation entre l’eau, la réserve naturelle, les marécages et la roselière de la Gaillemarde, favorisant l’approche à la rivière et permettant d’ouvrir des vues sur le domaine de Solvay.

Le projet consiste donc en la création d’un sentier qui permet de voir, de découvrir les lieux grâce à une nouvelle relation de distance et de proximité avec l’eau, de se situer dans un espace « d’entre deux », permettant d’initier les visiteurs au paysage de cette vallée, tout en répondant à la pression touristique. Des pontons, observatoires et belvédères sont créés, permettant de révéler certaines vues oubliées tout en évitant la dégradation des berges en s’en émancipant.

La transition avec la forêt a également fait l’objet d’interventions, de manière à augmenter le linéaire de lisière et favoriser les lisières étagées, ce qui a également pour effet de générer des profondeurs de champ et des vues contrastées sur la réserve naturelle et le parc jardiné hautement entretenu du château de la Hulpe.