Le thème de travail de cette année met en évidence la présence d’une série de bâtiments conçues pour des activités de soin et actuellement désaffectées ou transformées.

Après avoir travaillé sur les immeubles de logement de l’après-guerre à Bruxelles (2018-2019), et sur les immeubles-bureaux bruxellois et leurs problématiques actuelles (2019-2020), nous abordons cette année pendant les deux semestres la problématique des lieux de soin et de santé issus du XXème siècle, en écho de l’actuelle crise sanitaire. et en particulier les sanatoriums et les préventoriums. Le travail du premier module a permis de réaliser une cartographie de cas d’étude du patrimoine de sanatoriums et de préventoriums, par un travail sur l’identification et le recensement de ces lieux, la récolte documentaire sur les projets, leur utilisation, leur éventuelle transformation, leur abandon, etc.

Comme pour les années précédentes, le deuxième module est consacré à la réalisation de pages Wikipédia, de l’étude patrimoniale, d’une étude sanitaire et d’un assessment study de cas d’étude de lieux de soins comme patrimoine souvent en transformation ou délaissé qui pose aujourd’hui des problèmes d’occupation, de documentation, de conservation, d’adaptation aux standards et normes contemporains, et de reconnaissance.

Plusieurs étapes de travail sont identifiées, afin de constituer une masse critique qui donnera à ce patrimoine et aux éléments innovants de l'architecture sanitaire, à nouveau d’actualité, un premier pas de reconnaissance et de connaissance de pistes de réutilisation, conservation et d’amélioration. Des bâtiments qui pour de nombreuses raisons ne sont plus utilisés dans le contexte sanitaire mais qui par un travail de préservation et de reconversion peuvent redevenir utiles dans ce domaine à la société.

La réflexion principale est liée à la pandémie actuellement en cours et à ses conséquences. Face au problème complexe de la revalidation des patients lourdement atteints par l’infection, il s’avère intéressant de questionner le potentiel de constructions capables de pallier les besoins d’espaces et d’adaptation pour aider les patients à retrouver leurs moyens physiques. Il s’agit aussi de reconsidérer un patrimoine immobilier composé souvent de constructions de grande taille et donc complexes et onéreuses à gérer.

Les résultats du premier module ont préparés les bases d’une inventaire exhaustif en incluant les cadres historiques, chronologiques et typologiques, bases qui nous serviront durant le deuxième quadrimestre, où la recherche et la récolte d’informations sont combinées avec la réflexion sur les valeurs patrimoniales et les possibilités pour leur futur, en étudiant les constructions du point de vue technique et matériel, les caractéristiques typologiques et les hypothèses de réutilisation et de réaffectation.