Architecture et régionalisme au Congo : la contribution des traditions locales dans les héritages modernistes à Kinshasa. Cinq études de cas
Alexis Tshiunza Kabeya
Comme beaucoup de villes africaines, créations européennes, la ville de Kinshasa et particulièrement celle de son centre historique, est marquée par une architecture complètement différente de celle qui existait avant la colonisation. Même aujourd’hui, son architecture semble se tourner vers l’extérieur. Ma recherche tente de capitaliser les réponses qui ont été fournies par 5 architectes belges au besoin d’une architecture moderniste adaptée au Congo en relevant les références au contexte ou le caractère local de leurs bâtiments. Le modernisme européen se serait ainsi mêlé à l’architecture tropicale en tant qu’ensemble des solutions traditionnelles pour construire sous les tropiques, aux formes sculpturales et aux représentations picturales. La thèse tente de démontrer que loin d’être une simple indigénisation d’une architecture européenne ou une modernisation d’une architecture africaine, leur démarche a été la promotion d’une nouvelle architecture adaptée au territoire.
Open House
Tim Pierson
BA2
D’un côté on retrouve des maisons et des entrepôts qui nous emmènent vers le Wiels, de l’autre côté, une longue colonnade nous amène à la gare du midi. Situé entre deux mondes urbains différents, le projet, c’est-à-dire l’école de cirque, cherche à réunir ces deux contextes en les réduisant à leur fonction fondamentale, contenir et soutenir respectivement. C’est l’idée de base qui a guidé le projet et que l’on retrouve dans sa morphologie.
Ensuite, vient s’ajouter la volonté d’animer le quartier, qui présente aujourd’hui un aspect triste et délaissé. Afin d’y parvenir, le projet cherche à s’ouvrir au maximum sur le quartier, d’être en constante communication avec celui-ci à travers des relations visuelles et de créer des espaces publics et privés que les étudiants de l’école mais aussi les habitants du quartier pourront s’approprier. D’où le nom « Open House ». C’est ainsi que le rez-de-chaussée peut s’ouvrir entièrement du côté rue, afin de rendre la limite entre intérieur et extérieur et donc privé et public floue. La cafétéria devient publique et peut s’étendre vers la rue. Différents équipements, marqués en rouge, viennent s’insérer dans le projet et créent davantage d’espaces appropriables. D’autre part, le programme a été adapté aux intentions. La salle de classe et la salle de réunion ont été remplacées par le grand espace central du R+1 doté de gradins amovibles. Cela crée un espace polyvalent, capable de s’adapter à une multitude d’usages.
L’école de cirque cherche à créer un point focal dans le quartier, tant pour les étudiants que pour les habitants, afin de lui redonner un peu de vie.